Le samedi 17 février 2018, une conférence intitulée « Les Femmes, la force du changement : soulèvement en Iran et le rôle des femmes » s’est tenue à Paris, dont la principale oratrice était Maryam Radjavi, la Présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).
Des dizaines de femmes dont des personnalités politiques, des parlementaires, des juristes et des militantes des droits des femmes venues de 23 pays et des cinq continents ont participé à cette conférence et ont déclaré leur solidarité avec les femmes de la résistance iranienne et le soulèvement du peuple iranien.
Une délégation des mères de martyrs iraniens, une délégation des associations féminines iraniennes et une délégation des jeunes soutenant la résistance iranienne ont également pris la parole à cette Conférence.
La musique, le théâtre et des vidéos sur le rôle des femmes dans le soulèvement en Iran, ont accompagné cette soirée.
Maryam Radjavi
Présidente du Conseil National de la résistance iranienne
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Le soulèvement populaire en Iran ne vise pas seulement le renversement d’un régime politique, mais il s’agit surtout d’une révolte contre l’intégrisme religieux. Une nouvelle aube pleine d’espoir, non seulement pour le peuple iranien mais aussi pour tous les peuples de la région et du monde.
Les femmes ne sont pas descendues dans la rue pour exiger quoi que ce soit du régime ; au contraire, elles se sont levées pour éliminer le régime clérical. Les femmes ne se sont pas levées pour réclamer uniquement leur propre liberté ; elles se sont levées pour libérer tout un peuple. Comme en témoigne l’expérience de ces 39 dernières années, il est impossible de satisfaire les demandes les plus élémentaires des femmes dans le cadre de ce régime : de l’abolition du voile obligatoire à l’élimination de toutes les formes de discrimination et d’inégalité. Les femmes iraniennes n’ont tiré aucun bénéfice du jeu de soi-disant réformistes contre les partisans de la ligne dure. Les droits des femmes ne peuvent être obtenus que par le renversement du régime des mollahs dans sa totalité. Le changement de régime est un droit des femmes iraniennes et le seul moyen pour parvenir à la liberté et l’égalité.
Contrairement à ce que les mollahs prétendent, imposer le voile (hijab) par la contrainte est diamétralement opposé à l’Islam. La foi est basée sur la liberté de choix et de libre arbitre. Chaque fois que le régime veut étouffer politiquement la société, ses autorités lancent une campagne d’arrestation des femmes sous prétexte du voile incorrect. Les moudjahidine du peuple ont participé à la marche de protestation contre le voile obligatoire en mars 1979, bien que les femmes moudjahidines du peuple, elles-mêmes, portaient le voile.
Le jour où les femmes iraniennes détruiront les racines de l’intégrisme en Iran, la liberté et l’égalité fera un bond en avant dans le monde entier. Par conséquent, pour les défenseurs des droits des femmes, soutenir le soulèvement du peuple iranien contre l’intégrisme est le plus grand projet de notre temps. Toutes les activités en faveur des femmes emprisonnées, toutes les dénonciations des tortures et tous les efforts que vous déploierez pour contraindre vos gouvernements à restreindre leurs relations avec la dictature iranienne, seront d’une très grande efficacité.
Sarvnaz Tchitsaz
Présidente de la Commission des femmes du Conseil national de la résistance iranienne
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Permettez-moi de présenter d’avance mes vœux pour la journée internationale de la femme à toutes les femmes en Iran et dans le monde entier, notamment à toutes celles venues de cinq continent à cette conférence. Je salue de même toutes les femmes et filles héroïques d’Iran qui ont fait preuve d’une grande bravoure dans les révoltes récentes. Nous sommes très fières de chacune d’entre elles.
De par mes responsabilités, je suis quotidiennement tenu au courant de la répression et des souffrances des femmes de mon pays, ainsi que de leurs actes de résistances. Je tiens à souligner à quel point vos activités dans le mouvement pour l’égalité à travers le monde, contribuent à la lutte des femmes contre l’intégrisme et je vous remercie pour votre soutien et pour votre présence.
Ramesh Sepehrad
De l’Université George Mason – États-Unis
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Cela fait des années que nous nous rassemblons à l’occasion de la Journée internationale de la femme, mais 2018 est décidément une année différente. Cette année et dans cette salle, nous sommes toutes conduites par la force motrice des récentes révoltes en Iran.
Ces révoltes ont des racines politiques, sociales et économiques. Elles sont dirigées par des jeunes et braves femmes qui crient « à bas Khamenei, à bas Rouhani » dans les rues du pays. Elles crient aussi « réformateurs, conservateurs, c’est bien fini le jeu ».
Aucun autre pouvoir au monde n’a exécuté tant de femmes que celui de l’Iran ; des femmes musulmanes pour la grande majorité.
Aucun autre pouvoir au monde n’a pendu autant de femmes en public.
Aucun autre pouvoir au monde n’a lynché autant de femmes.
Aucun autre pouvoir au monde n’a pas violé systématiquement les prisonnières politiques avant de les exécuter.
Aucun autre pouvoir au monde n’a exécuté autant de femmes enceintes.
Ce ne sont là que quelques détails de la misogynie qui distingue le régime iranien.
Vous serez peut-être amené à vous demander pourquoi ce régime a-t-il recours à des moyens aussi cruels, aussi violents et destructeurs ?
La réponse réside dans une réalité bien simple : parce qu’il se trouve face à une force de changement ; les femmes. Et ce sont ces femmes qui vont renverser ce régime.
Professeur Rita Süssmuth
Ancienne Présidente du Bundestag (Parlement fédéral) allemand (1988-1998)
Élue femme de l’année en 1987
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Les évènements qui se déroulent en Iran prouvent que tous ceux qui ont été torturés ou tués pendant tant d’années n’ont pas été oubliés. Nous sommes reconnaissants pour toutes ces femmes et hommes qui réclamaient la liberté, la liberté d’expression et la liberté de leur mode de vie.
Je suis très heureuse que nous sommes ici aux côtés de Mme Radjavi. On se sent perdu quand il n’y a personne pour nous guider. J’espère que leadership féminin d’aujourd’hui prendra une orientation différente de celui des hommes.
On a toujours reproché aux femmes d’être incapables de diriger le monde, de manquer de créativité et d’être incapables d’amener la paix. Mais maintenant nous pouvons voir que les femmes sont capables de réaliser tout cela. Nous avons un besoin commun de travailler ensemble pour la paix, la liberté et la confiance dans le potentiel humain.
Je suis persuadée qu’ensemble nous sommes très forts. Nous avons la capacité, la créativité et la compétence, non pas pour engendrer des assassinats et des guerres, mais pour la vie. Nous devons enseigner tout le monde sur la nécessité d’un changement, non seulement en Iran, mais dans le monde entier.
En tant qu’une femme européenne, une femme allemande, j’espère que nous développerons plus de sympathie envers tous les réfugiés. Nous pouvons faire plus. Nous devons avoir un nouvel élan de solidarité.
Nous avons besoin de l’abolition de toutes les discriminations, de la disparition de toutes les violences. J’espère qu’aujourd’hui, nous auront un nouveau départ. Il faut travailler ensemble, se battre ensemble. C’est ensemble que nous sommes forts.
Professeur Rashida Manjoo
Ancien Rapporteur spécial des Nations Unies sur la violence contre les femmes (juin 2009-juillet 2015)
Professeur de droit public à l’Université de Cape Town, South Africa
Ancien commissaire parlementaire à la Commission sur l’égalité des sexes en Afrique du Sud
Boursier de Eleanor Roosevelt pour le programme des droits de l’homme à Harvard Law School
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Les militants politiques sont arrêtés pour un certain nombre de raisons, y compris leur affiliation aux groupes d’opposition, aux minorités religieuses et à la profession du journalisme.
Les prisonnières sont soumises à diverses formes de violence en détention.
L’isolement des femmes est une autre du mauvais traitement dont elles sont victimes.
Les détentions et les arrestations arbitraires sont largement pratiquées en Iran contre les femmes.
Chacun a le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne.
Personne ne doit subir la séquestration et la détention arbitraire.
Le droit international prévoit que tous les détenus doivent être traités avec dignité et respect. Malheureusement, ce n’est pas le cas des femmes emprisonnées en Iran.
Le silence et la complicité de la communauté internationale favorise la poursuite de ces pratiques.
Aude de Thuin
Fondatrice de « Women’s Forum » – France
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Je vois des femmes victimes dans plusieurs pays du monde et en Iran, en particulier.
Les femmes qui se révoltent, qui ne baissent pas les bras sont de plus en plus nombreuses à leurs risques et périls, et elles le savent. Elles savent les risques qu’elles prennent. Mais comme elles sont pour la liberté, la leur est celle de leur pays, elles franchissent tous les obstacles.
Elles ont osé défier le pouvoir. Elles ont mis leur vie en péril. Et la presse occidentale n’en parle pas. La presse se contente de dire que les femmes osent enlever leur voile, sans parler de leur rôle réel et de leur participation au soulèvement.
Il est temps que le monde sache que les femmes iraniennes sont des actrices majeures pour la liberté. Il faut les admirer pour leur courage, il faut les soutenir, il faut les entendre. C’est pour cela que je suis ici aujourd’hui, pour la liberté des femmes iraniennes, pour la liberté d’expression, pour la liberté de leurs droits.
Les femmes iraniennes sont courageuses, nous devons les admirer, les encourager, les entendre et la presse doit comprendre le rôle fondamental qu’elles jouent pour un Iran libre. Nous ne devons pas les laisser seules dans leur combat.
Je fais partie de ces femmes qui pensent qu’un monde sans femmes libres et égales aux hommes n’est pas un monde bien. Je voudrais aussi finir par ceci : N’oublions jamais que nous sommes 50 % de la population mais également les mères des 50% autres.
Faisons tout pour que ce siècle soit le siècle pour les femmes et pour les iraniennes.
Rama Yade
Ex-secrétaire d’État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’homme – France
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Le monde se souviendra que loin d’être un feu de paille, cette révolution est profonde. Le monde se souviendra qu’elle fut dirigée par des femmes, par des épouses, par des mères, par des sœurs. Le monde se souviendra que connues ou inconnues, elles auront été le fer de lance, l’inspiration, le guide, le moteur du réveil iranien. Le monde se souviendra que leur héroïsme sacrifié ne sera pas vain.
Vous avez brisé les silences. Vous avez cassé l’indifférence des lâches. Vous avez élevé le mot de justice. Vous avez magnifié l’engagement. Vous vous êtes élevé au-dessus de votre condition humaine pour la sublimer dans l’héroïsme des combattants pour la liberté. Vous avez commis un acte de foi d’une incroyable puissance. Vous avez écrit une page de l’histoire de l’Iran.
L’anthropologue Margaret Mead disait, « Ne doutez jamais qu’un petit groupe d’individus conscient et engagé puisse changer le monde. »
Oui, nous qui sommes vos soutiens fidèles acharné n’avons jamais été aussi fiers d’être à vos côtés.
C’est pour la liberté que les iraniens se sont levés, c’est pour leurs droits fondamentaux qu’ils se sont soulevés, c’est contre les exécutions de masse, contre la torture, l’arbitraire qu’ils ont risqué leur vie, c’est pour l’égalité des droits des femmes qu’ils ont crié, c’est un changement de régime qu’ils réclament, plus rien ne sera comme avant. Mais une condition néanmoins, un devoir, une responsabilité, plus que jamais : rester aux côtés du peuple iranien, leur faire sentir notre soutien.
Ne nous y trompons pas : ce combat ne se limitera pas à l’Iran, c’est une lutte pour l’histoire, pour le monde, pour la vie, pour la liberté. C’est notre liberté à tous qui se joue à Téhéran, c’est notre sécurité à tous qui se joue aussi.
Dr. Ranjana Kumari
Directrice du Centre de Recherches sociales – Inde
Présidente de “Women Power Connect”
Membre de “Facebook International Safety Advisory Board” et de “Twitter Trust and Safety Council”
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Je vous remercie de m’avoir invité à cet évènement, surtout qu’il y a de bonnes nouvelles sur le combat des femmes courageuses d’Iran pour la liberté. Nous allons aussi nous battre avec Mme Radjavi.
Quand nous avons vu les images de ces braves femmes et hommes dans les rues de l’Iran, nous avons senti que la liberté est là. Ils ne vont pas revenir en arrière.
47 millions de femmes iraniennes, d’hommes et d’adolescents sont sur les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux sont très efficaces. Les jeunes Iraniens utilisent les réseaux sociaux avec efficacité pour réaliser le printemps iranien.
Nous allons rester avec vous avec votre courageux combat jusqu’à la victoire.
Ce qui importe le plus, c’est que c’est un mouvement pour la liberté et contre toutes les formes de discrimination. Les forces intégristes et misogynes vont être défaits par les femmes.
Baronne Sandip Veerma
Membre de la Chambre des Lords – GB
Ancien ministre du développement International jusqu’en 2016
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Les personnes qui se sont soulevées avec vous, ont la foi en ce pourquoi vous vous battez et en ce à quoi vous appelez.
Demandons à nos gouvernements des actions concrètes pour protester contre ce qui se déroule en Iran.
Les critères de violations des droits de l’homme sont les mêmes dans tous les pays.
La liberté de l’expression est le droit de chaque individu sur cette planète.
Ce combat ne se limite pas à un petit groupe, il est pour tous ceux qui méritent de jouir des droits de l’homme.
Nous avons un engagement aux côtés de vous de nous préoccuper de ce qui se passe dans les prisons iraniennes, de nous préoccuper des personnes qui ont disparu.
Le changement social et économique ne se réalisera que quand les femmes auront un rôle dans le leadership.
Une seule Mme Radjavi ne suffit pas, il nous en faut des millions. Nous avons besoin de beaucoup de voix pour un monde qui libre, sans oppression ni répression.
Il est de notre devoir de contester les politiques où que nous soyons.
Les femmes et hommes libres d’Iran attendent de nous de se lever avec eux.
Hoda Badran
Présidente de l’Alliance des femmes arabes (AAW) – Egypte
Présidente de la Ligue des femmes arabes
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Dans les révoltes de 2009 qui ont duré six mois en Iran, les femmes ont manifesté leur aspiration à la liberté. Les femmes ont toujours été à l’avant-garde de ce combat.
Aujourd’hui, nous constatons encore dans cette nouvelle révolte, que les femmes ont été très courageuses. Elles tenaient tête contre la police et encourageaient les autres à ne pas avoir peur et à se mettre à leurs côtés.
La misogynie est l’une des caractéristiques de l’intégrisme islamique. La lutte des femmes iraniennes aux côtés des militantes de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran qui est la force d’avant-garde de ce combat, cible le principal foyer de l’intégrisme islamique qu’est le régime clérical en Iran. Le renversement de la théocratie en Iran constituera un grand acquis pour toute la région d’une manière générale, pour les femmes en particulier.
Soutenir le soulèvement du peuple iranien et défendre les femmes iraniennes dans cet acheminement est un devoir moral et une étape incontournable dans la lutte contre l’intégrisme islamique.
Linda Chavez
Écrivaine américain, animateur de talk-show radio, commentatrice et chroniqueuse du mouvement syndical,
Présidente du Centre pour l’égalité des chances – USA
Plus haut classement femme à la maison blanche du Président Reagan
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Vous ne pouvez pas réformer un régime totalitaire qui contrôle tout.
Par leur soulèvement, le peuple iranien dit assez est assez. Nous ne voulons pas de réforme. Nous voulons un changement de régime. Mort à Khamenei.
Il doit y avoir quelque chose pour remplacer un dictateur mal avec. En Iran, nous avons Mme Radjavi pour remplacer la dictature en Iran et apporter la liberté aux gens.
Il n’est pas une question de la personne, mais les principes qu’elle représente.
Séparation de la religion et l’Etat, indépendance du pouvoir judiciaire, participation égale des femmes en matière de leadership.
Lorsque la moitié de la population est privée de liberté, personne ne dispose de la liberté.
Mouvement de Mme Radjavi est le moteur du changement.
Najat Al-Astal
Députée fédéral – Palestine
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Nous sommes fières d’être aux côtés de la résistance iranienne.
Nous saluons votre combat pour la démocratie et la dignité.
La révolution des femmes iraniennes et leur pugnacité signifie qu’elles se sont soulevées pour la démocratie et qu’elles réclament leurs droits et ceux de leur peuple.
Maria Candida Almeida
Sous-procureur général – Portugal
Ex-procureur général jusqu’en 2015
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Je salue les femmes iraniennes qui combattent pour la liberté et la démocratie.
Les discriminations sexuelles s’amplifient chaque année sous le régime iranien. C’est pourquoi les gens sont descendus dans les rue et disent qu’ils continueront jusqu’au jour où l’Iran recouvrira la liberté.
8 000 personnes ont été arrêtées en Iran, dont beaucoup de femmes.
Vous aurez la liberté et la démocratie pour votre pays, parce que les femmes sont courageuses.
Je vous remercie Mme Radjavi, pour le leadership de ce mouvement et pour n’avoir jamais cédé. Les femmes ont appris de vous. Votre détermination était visible lors des récentes manifestations.
Rien n’arrêtera désormais les femmes iraniennes, qui ont un rôle actif dans ce mouvement.
Je m’adresse aux femmes d’Iran pour leur dire que nous sommes à vos côtés pour recouvrir la liberté et la démocratie. Nous serons votre voix dans les organisations internationales.
Le jour viendra où le peuple iranien sera libre et où il y aura une justice pour tous ceux qui ont été maltraités et abusés.
Maria Elena Elverdin
Présidente de la Fédération internationale des femmes dans la carrière juridique (FIFCJ) – Argentine
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Je salue les femmes en Iran, ainsi que Mme Maryam Radjavi.
Comment pourrait-on justifier le silence de la communauté internationale, dont celui de l’Argentine ?
En tant qu’une femme, en tant qu’avocate, je souhaite la victoire de la justice.
Je veux que les femmes iraniennes sachent que nous entendons leurs cris. Nous sommes conscients que cette génération de jeunes a embrasé les flammes de la liberté.
Le compte à rebours a commencé pour le régime.
Je m’unis à la résistance iranienne dans sa lutte contre ce régime misogyne.
La Fédération internationale des femmes dans la carrière juridique vous soutient, Mme Radjavi.
Susana Medina
Juge à la Haute Cour de Justice de la province d’Entre Rios (2004 – présent) -Argentine
Présidente de l’Association internationale des femmes juges (AIFJ)
Présidente de l’Association de femmes juges d’Argentine (AFJA)
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
J’exprime ma solidarité avec les femmes courageuses d’Iran.
Nous devons tisser des liens dans le monde entier en vue d’informer et de se solidariser contre l’injustice en Iran. Nous ne pouvons pas admettre la violation des droits des femmes en Iran.
Nous sommes là pour vous soutenir. Le monde doit vous protéger. Le monde devrait soutenir le combat des femmes iraniennes et le mouvement de Mme Radjavi.
Anissa Boumediene
Ancienne Première Dame d’Algérie
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Aujourd’hui nous saluons la bravoure et l’héroïsme des femmes iraniennes qui combattent les idées rétrogrades. Le directeur politique des gardiens de la révolution déclarait le 27 janvier dernier que 80% des personnes arrêtées avaient moins de 30 ans, et parmi eux, un certain nombre de femmes.
Quel échec pour le régime des mollahs ! Car un tel aveu reconnaissait de manière implicite que les jeunes nés à l’époque de Khomeiny et qui n’avaient connu que ce régime de dictature religieuse, le rejetaient et manifestaient leur ras-le-bol, tout en sachant qu’ils risquaient leur vie ou même la prison.
Devant cette révolte pour la liberté et pour la souveraineté populaire, les pays occidentaux ne doivent pas une fois de plus rester aveugles et sourds.
Oui ! Nous sommes avec vous Maryam, comme nous sommes avec tous nos sœurs iraniennes, dans votre combat acharné qui veut libérer la femme iranienne des chaînes qui l’emprisonnent.
Ingrid Betancourt
Ancienne candidate aux élections présidentielles en Colombie
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Je vous demande, nous qui sommes ici, femmes et hommes réunis, de nous mettre debout, accompagnez –moi, stand up, mettons-nous debout et reproduisons le geste de cette Iranienne qui a le courage de faire face au travers le nuage de gaz lacrymogènes, de faire face à ses bourreaux en criant « mort au dictateur », « vive la République libre d’Iran », « vive Maryam Radjavi ».
Prof. Sara Chandler, QC
Présidente de la Fédération internationale des avocats européens – GB
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
C’est un grand honneur pour moi de soutenir les femmes courageuses d’Iran. Par leur contestation pacifique, elles ont soulevé notre admiration.
Les autorités du régime iranien ont trop longtemps joui de l’impunité.
Les braves femmes et filles d’Iran se trouvent au cœur de la résistance.
Nous sommes gravement préoccupés par le manque d’indépendance du pouvoir judiciaire en Iran.
Nous sommes également très préoccupés par la sécurité des Moudjahidine du peuple en Albanie.
Nous exigeons la libération immédiate des prisonniers politiques et de dissidents iraniens.
Nous resterons à vos côtés aussi longtemps que vous en aurez besoin.
Bozena Kaminska
Membre du Parlement – Pologne
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Nous ne devons pas laisser les femmes iraniennes seules dans leur lutte. Nous allons transmettre leur voix.
Sonia Hornery
Membre du Parlement – Australie
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Nos sœurs iraniennes ont connu une marche arrière. Elles ont été privées des droits dont elles bénéficiaient en 1979.
Mais nos sœurs iraniennes sont fortes et courageuses et elles réaliseront leurs aspirations à la démocratie.
Mme Radjavi, nous espérons que toutes les femmes parviendront à l’égalité des sexes.
Maria Grecea
Ancienne membre du Parlement – Roumanie
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris de la JIF-Paris, 2018
Cette année, plus que jamais, je suis persuadée sue les femmes iraniennes réaliseront leurs objectifs. Le temps du dialogue avec le régime iranien est révolu. Le moment est venu pour les gouvernements démocratiques d’imposer des sanctions à Téhéran jusqu’à ce qu’il respecte les droits de l’homme pour son peuple.
Zinat Mir Hashemi
Membre du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI)
Rédactrice en chef de la revue Nabard-e Khalq, publication de l’Organisation des guérilleros Fedayin du peuple d’Iran (OGFPI)
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Nous sommes fières du rôle joué par les femmes dans les récentes révoltes ; un rôle prépondérant.
C’est sans doute la présence remarquée des femmes sur la scène politique et sociale qui garantira dans toute évolution démocratique dans le futur, la liberté et l’égalité des sexes en Iran.
Suheir Al-Atassi
Membre de la Coalition de l’Opposition syrienne
Ancienne Vice-Présidente du Conseil
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Au cours des sept dernières années, nous avons eu la chance exceptionnelle de découvrir l’énergie des femmes. Elles veulent instaurer la liberté et établir la démocratie. Elles veulent traduire en justice les auteurs de la dictature. Le peuple syrien a payé un lourd tribut à cause de la dictature d’Assad et son allié, le régime iranien.
Nous appelons la communauté internationale à contribuer à l’arrêt de ces tortures et de ces crimes quotidiens. Nous voulons mettre en place un nouveau gouvernement dans lequel il n’y aura aucune place pour Assad et tous les autres criminels.
Mme Radjavi est la pionnière de la lutte des femmes iranienne. Elle est une icône pour vous et pour nous. Elle s’efforce de libérer l’Iran et aussi la Syrie des griffes du régime clérical. Nous sommes la foi en son programme en dix point pour l’avenir de la Syrie. Le peuple de l’Iran et la Syrie méritent la liberté.
Najima Thay Thay
Ancienne ministre de l’éducation et de la jeunesse – Maroc
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
C’est un honneur pour nous d’être à vos côtés à l’occasion de la journée internationale des femmes. Nous continuons de soutenir la lutte du peuple iranien contre la dictature religieuse.
Je tiens à reconnaître les femmes de l’opposition iranienne à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran. Nous devons en finir avec l’injustice et la persécution des femmes.
Réunies dans cette salle, nous représentons toutes les femmes qui sont persécutées dans le monde entier.
La lutte des femmes iraniennes ne concerne pas seulement les femmes iraniennes, c’est une cause mondiale.
Les femmes iraniennes, dirigées par Mme Radjavi se battent contre l’extrémisme.
Les femmes marocaines ne seront pas tranquilles tant que les femmes iraniennes et syriennes n’ont pas atteint leurs objectifs.
C’est un plaisir pour moi de soutenir la résistance iranienne depuis très longtemps.
Marguerite Duran Vadell
Historienne, journaliste, sénatrice (2011-2015) – Espagne
Vice-Présidente des droits de l’homme d’INCO
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Nous exprimons notre préoccupation à l’égard de la santé d’Atena Daemi et de Golrokh Iraee.
En Occident, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur les violations des droits de l’homme en Iran.
L’Europe ne peut ignorer ses convictions démocratiques et ses valeurs et elle doit tenir compte des appels du peuple d’Iran.
Mme Radjavi, vous pompez l’espoir quand vous dites à votre peuple qu’il peut et qu’il dioit vaincre.
C’est un honneur d’être avec vous et votre mouvement. Nous pouvons et nous devons vous aider à libérer l’Iran.
Nous devons ouvrir les yeux des dirigeants du monde pour qu’ils se tiennent à vos côtés et qu’ils reconnaissent votre mouvement comme la seule opposition légitime en Iran.
Eva Duran Ramos
Présidente de l’organisation de défense des droits d’INCO
Représentante de la PPE pour le district de Puente de Vallecas, (Madrid)
Membre du Parlement (2011-2016) – Espagne
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
La liberté ne se donne pas, elle s’acquière. La liberté doit être prise par les peuples opprimés. Nous voulons vous reconnaître, vous Mme Radjavi et votre mouvement. Nous voulons vous soutenir.
Vous avez lancé un appel au Conseil de l’Europe pour contribuer à la libération de tous les prisonniers. Vous défendez ceux qui ont donné leur vie pour la liberté.
Tous ceux qui ont donné leur vie pour la liberté sont présents dans votre courage.
Vous profitez de l’appui de tous ceux qui sont pour la liberté.
Vous profitez de l’appui du peuple espagnol qui est conscient que vous voulez la liberté.
Délégation des mères de martyrs
Mère Ibrahimpour, représentante de la délégation
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Mère Ibrahimpour a fait le récit de sa famille. Elle a perdu trois fils, une fille et son mari dans la lutte pour la liberté en Iran. Elle a dit :
La liberté n’est pas donnée, nous devrions l’acquérir nous-même. Ceux qui ont donné la vie dans cette lutte nous observent et attendent de nous que nous continuons leur voie. Il faut se regrouper devant les prisons et y rester jusqu’à ce que vos enfants soient libérés. Mes chers fils et filles, vous devez vous unir. Nous ferons parvenir votre voix au monde entier. Il y a des milliers de mères comme moi en Iran. Nous ne nous dévierons jamais du chemin tracé par nos enfants. Nous ne les abandonnerons pas à l’oubli.
Soyez courageux comme un lion. Les mollahs ont peur de vous. Ils sont, eux, au bout du chemin.
Délégation des femmes iraniennes
Shirin Nariman, représentante de la délégation
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Les femmes ont été en première ligne dans les récents soulèvements en Iran.
Mais ce n’est pas la première fois que les femmes participent à la lutte pour la liberté de notre pays.
En mars 1979, nous étions déjà des sympathisants des Moudjahidine du peuple, et nous avons participé à une manifestation à Téhéran contre le port obligatoire du voile.
Je me souviens, en tant qu’une jeune femme à l’époque, à quel point les Moudjahidine du peuple respectaient les jeunes femmes qui commençaient leurs activités politiques. Nous avons appris à nous respecter et à avoir confiance en nous-mêmes.
Durant les années 1980, des milliers de jeunes femmes ont été exécutées pour leur conviction en la liberté et en leurs droits. Et ce qui est beau, c’est que ce même esprit a perduré jusqu’à nos jours et ne cesse de se renforcer. Aujourd’hui, nous voyons des femmes intrépides qui crient « mort au dictateur » nez à nez des policiers.
Les femmes iraniennes ne cèderont jamais. Elles traceront elles-mêmes leur propre destinée. Et les femmes iraniennes en exil resteront debout, aux côtés de leurs sœurs en Iran. La victoire est bien proche.
Délégation des jeunes iraniens
Sahar Sana’i, représentante de la délégation
Extraits de l’intervention à la Conférence des femmes – Paris
Nous sommes la génération d’après la Révolution de 1979. Nous avons ressenti la répression du régime avec notre chair et notre os. Nous avons commencé à connaître nos parents depuis derrière les barreaux. Et très vite, nous nous sommes rendus compte que pour acquérir la liberté, nous devons renoncer à notre propre train de vie.
Je dois dire avec fierté que notre génération n’a pas manqué de symboles : Neda, Assia, Nastaran, Neda Agha Sultan, Taraneh Moussavi, Reyhaneh Jabbari ou encore ma chère Saba (Haftbaradaran) sont des martyrs qui nous ont inculqué la résistance jusqu’au bout.
Oui, nous sommes des femmes rebelles. Nous réclamons le renversement du régime.
Nous tiendrons jusqu’au bout pour renverser ce régime cruel et misogyne. Nous disons non à la religion obligatoire, non au obligatoire.
Bien qu’elles-mêmes voilées, les femmes membres des Moudjahidine du peuple défendaient les femmes non voilées. Elles ont défendu leur libre choix. Elles respectent le choix de tout individu.
Il faut dire aux mollahs : craignez le jour où les femmes vous balayeront de la scène politique de l’Iran et vous abonderont au mépris de l’Histoire.
Résolution de la Conférence
Lue par Ramesh Sepehrad
Pour conclure cette conférence, à l’occasion de la Journée internationale des femmes en 2018, nous déclarons que :
1. La révolte courageuse des femmes iraniennes contre le régime va bien au-delà d’une contestation contre le port du voile obligatoire et vise la fin de la dictature théocratique dans son intégralité en vue d’établir la démocratie et la liberté.
Aujourd’hui, les femmes représentent la force de changement en Iran. Nous soutenons et nous rendons hommage aux femmes courageuses d’Iran.
2. Les femmes iraniennes, tout le peuple iranien lance cette mise-en-garde au régime iranien : le compte à rebours a commencé ; le changement démocratique en Iran est inévitable pour bientôt.
3. Les récentes révoltes en Iran est une nouvelle manifestation de près de quatre décennies d’une longue et glorieuse résistance contre la misogynie, la tyrannie. Le rôle de leadership déployé inlassablement et avec ingéniosité par Mme Maryam Radjavi et le mouvement de résistance est d’une importance cruciale pour tout l’Iran, les femmes en particulier.