CNRI Femmes – Shokoufeh Yadollahi, l’une des femmes soufies emprisonnées en Iran dans des conditions inhumaines à la prison de Qarchak (Shahr-e Ray) à Varamine, aurait perdu sa capacité de parler.
Shokoufeh Yadollahi aurait été récemment exposé à de la fumée de drogue et de cigarette depuis que des criminelles dangereuses et de droit commun – voleuses, assassins et toxicomanes – ont été transférées dans le quartier des femmes soufies.
La mesure en violation du règlement pénitentiaire, a été prise sous prétexte de séparer les condamnées pour des délits financiers. Elles ont été déplacées du quartier des femmes soufies et remplacées par des détenues condamnées pour vol, meurtre et trafic de drogue.
Les femmes soufies emprisonnées à Qarchak disent que les responsables de la prison n’ont aucun contrôle sur l’usage de la drogue et des cigarettes dans cette salle et que l’air dans la salle et les toilettes est rempli de fumée.
Shokoufeh Yadollahi a été gravement battue lors de son arrestation et victime d’une fracture du crâne sous les coups de matraque. Elle souffre de maux de tête permanents. Les médecins lui ont ordonné de rester dans l’air pur et à l’écart de toute forme de pollution. Cependant, depuis le transfert des prisonnières, Mme Yadollahi souffre de maux de tête chroniques et de faiblesse. Ses codétenues disent qu’elle est incapable de bouger ou même de parler en raison de ses graves maux de tête.
Le lundi 28 janvier, les femmes soufies Elham Ahmadi et Sepideh Moradi ont organisé une manifestation à l’entrée du hall de la prison, exigeant des soins pour Shokoufeh Yadollahi qui a déjà perdu son odorat et a été condamnée à cinq ans de prison en août.
Autre fait nouveau, Mme Rezvan Khanbeigi aurait été arrêtée avec deux autres personnes à la mi-janvier et est actuellement détenue à la prison d’Evine de Téhéran.
Son mari est le prisonnier politique Behfar Lalehzari.
Rezvan Khanbeigi a été informée des charges pesant contre elle, « propagande contre l’Etat », par l’inspecteur de la 2ème branche du Parquet d’Evine. La 28e branche du tribunal révolutionnaire a condamné Rezvan Khanbeigi à 5 ans de prison. Le Bureau du Procureur d’Evin a refusé d’accepter la libération sous caution de Mme Khanbeigi et a prolongé sa peine de prison.