CNRI Femmes – Des militants syndicaux, dont trois femmes, Parvine Mohammadi, Haleh Safarzadeh et Valeh Zamani, ont été arrêtés en Iran le vendredi 26 avril 2019, lors d’une réunion célébrant à l’avance la Journée internationale du Travail.
A la veille du 1er mai, un certain nombre de militants syndicaux qui s’étaient rassemblés dans le parc Jahan-Nama situé sur la route Téhéran-Karaj pour célébrer cette journée, ont été arrêtés et emmenés dans un lieu inconnu.
Douze militants syndicaux ont été arrêtés. Les noms de neuf d’entre eux ont été annoncés, parmi lesquels Mme Parvine Mohammadi, vice-présidente du Syndicat libre des travailleurs d’Iran, Mme Haleh Safarzadeh, militante ouvrière, et Mme Valeh Zamani, membre du syndicat des peintres de la province d’Alborz.
Afin d’empêcher la formation de tout rassemblement à l’occasion de la Journée internationale du travail, les forces de sécurité ont réprimé les rassemblements de travailleurs et arrêté les militants syndicaux.
Parvine Mohammadi, vice-présidente de l’Union libre des travailleurs iraniens, avait déjà été arrêtée le 29 janvier 2019 et emprisonnée à la prison d’Evine jusqu’à sa libération sous caution en mars.
Elle avait été arrêtée pour ses activités en défense des droits des travailleurs iraniens. Cette militante syndicale a été arrêtée de nouveau juste pour sa participation à un rassemblement ouvrier.
Mme Mohammadi a publié un certain nombre de lettres ouvertes dénonçant la politique du régime iranien contre les intérêts des travailleurs.
Dans une lettre ouverte protestant contre le régime corrompu des mollahs et annonçant son soutien aux manifestations ouvrières, la militante syndicale avait écrit : « Honte aux dirigeants qui ont répondu par des arrestations et des emprisonnements à 38 jours de manifestation des sidérurgistes d’Ahwaz qui réclamaient leurs droits. Ces travailleurs criaient de douleur tous les jours dans la rue. Ils avaient mal à la gorge tant ils criaient pour leurs droits. »
Par ailleurs, Mme Sanaz Allahyari est toujours en détention sans condamnation après plus de 100 jours. Au cours des quinze premiers jours qui ont suivi son arrestation, les services de Renseignement l’ont interrogée et exigé une lourde condamnation. Toutefois, elle a été maintenue en détention provisoire sans condamnation. Mme Allahyari subit d’énormes pressions psychologiques.