CNRI Femmes – La militante ouvrière Anisha Assadollahi a été arrêtée de nouveau dans la rue en Iran par 12 agents des services de renseignement, le Vevak, le mardi 18 juin 2019.
Elle avait récemment été libérée sous une caution faramineuse après avoir été arrêtée lors d’une manifestation de protestation pour la fête du Travail le 1er mai à Téhéran.
Mardi soir, 18 juin, douze agents du renseignement ont interpellé Anisha Assadollahi alors qu’elle marchait dans la rue. Ils l’ont emmenée chez son père puis chez son frère, fouillant et saccageant les lieux et confisquant leurs ordinateurs portables.
Mme Assadollahi a contacté sa famille quelques heures après son arrestation, les informant qu’elle était à la prison d’Evine de Téhéran. Aucune raison n’a été fournie pour le nouvel emprisonnement de cette militante syndicale.
Anisha Assadollahi faisait partie d’un certain nombre de militants syndicaux, dont 15 femmes qui avaient été arrêtées lors de leur manifestation de protestation à Téhéran lors de la Journée internationale des travailleurs le 1er mai. Les personnes arrêtées avaient été battues et brutalisées, puis emmenées dans le quartier 209 du ministère du Renseignement à la prison d’Evine. Des femmes ont été emmenées à la sinistre prison Qarchak de la ville de Varamine, en banlieue téhéranaise.
Trois militantes syndicales, Marzieh Amiri, Neda Naji et Atefeh Rangriz, demeurent incarcérées depuis le 1er mai. Marzieh Amiri est actuellement détenue dans le quartier des femmes de la prison d’Evine. Neda Naji et Atefeh Rangriz sont incarcérées à la prison de Qarchak. Amnesty International a appelé les autorités iraniennes à libérer sans condition les personnes arrêtées, réaffirmant qu’en vertu du droit international, ces arrestations sont considérées comme illégales et arbitraires.