Les femmes iraniennes luttent depuis des années pour entrer dans les stades ; une véritable bataille contre le régime misogyne des mollahs. La FIFA vient de lancer un avertissement au régime iranien en fixant une date butoir pour qu’il autorise les femmes à entrer dans les stades. La question a suscité un tollé général de la part des responsables gouvernementaux, largement repris par les médias officiels.
Selon Varzesh 3, un site web géré par l’Etat, le 3 août 2019, “La FIFA a donné à la Fédération iranienne de football jusqu’au 31 août, pour autoriser la présence des femmes dans les stades. Dariush Mostafavi, président de la Commission d’appel des licences professionnelles de la Fédération iranienne, a déclaré : “La FIFA a fixé le 31 août 2019 comme date limite pour autoriser la présence des femmes dans les stades et ils sont très sérieux sur cette question… La FIFA affirme que les femmes iraniennes devraient pouvoir entrer dans les stades lors des matches de championnat “.
Les responsables du régime se sont toutefois opposés à une telle décision. “L’atmosphère des stades n’est pas adaptée aux femmes, et il ne fait aucun doute que l’interférence des jeunes est une source de nombreux problèmes morales et sociaux”, a déclaré Nasser Makarem Shirazi, un haut dignitaire religieux du pouvoir. “De plus, dans certains types de sports, les hommes n’ont pas de tenue vestimentaire appropriée, par conséquent, les femmes devraient s’abstenir d’assister à ces rencontres et, en même temps, elles peuvent regarder ces émissions par le biais de différents médias, de sorte que leur présence n’est vraiment pas nécessaire”, a-t-il ajouté. (Le site web Tabnak – 6 août 2019)
Le procureur général du régime s’est également prononcé sur le sujet. ” Lorsque la FIFA annonce officiellement que si le sport iranien ne permet pas la présence de femmes dans les stades, nous interdirons à l’Iran d’assister aux matches internationaux, cela ne doit pas être pris à la légère. Quelle est l’intérêt de la FIFA d’inclure quelques femmes parmi les 10, 500, 1 000 ou 5 000 spectateurs qui vont regarder un match de football dans un pays ?”, a dit Mohammad Jafar Montazeri.
Montazeri poursuit : “Pensez-vous qu’ils mettent l’accent sur la présence des femmes dans les stades de football parce qu’ils se soucient vraiment du bien-être de nos femmes ou de nos installations sportives ? Croyez-vous vraiment qu’ils se soucient du fait que nos femmes soient privées de regarder le football ? Ne prenez pas ces questions à la légère”, a ajouté Montazeri (L’agence de presse Isna – 7 août 2019)
Il y a une heure, le procureur général du pays a clairement indiqué que les femmes n’avaient pas besoin d’entrer dans les stades, annonçait le site web Asr-e Iran en imprimant une partie des statuts de la FIFA. “Il faut donc s’attendre à la réaction de la FIFA et à l’interdiction éventuelle du football iranien. Selon les statuts de la Fédération international de football, cette affaire fait partie des cas de discrimination sexuelle qui incluent la suspension du football d’un pays et, pire encore, l’expulsion de la FIFA”.
Cet article du Statut 4.1 de la FIFA stipule explicitement que la violation du principe de non-discrimination sera d’abord sanctionnée par une suspension, puis par une expulsion de la FIFA.
La politique misogyne du régime visant à exclure et à priver les femmes de leurs droits les plus fondamentaux a déjà suscité de nombreuses protestations des organismes internationaux.
Les instances internationales, dont la FIFA, ne devraient plus fermer les yeux et ignorer l’apartheid sexuel pratiqué par une dictature religieuse qui empêche les femmes iraniennes d’accéder aux stades. Il est temps pour la FIFA d’agir en faveur des femmes iraniennes et d’imposer de sérieuses sanctions au régime des mollahs pour l’obliger à respecter l’égalité des femmes dans le sport et leur droit d’accéder librement à tous les stades.