CNRI Femmes – Fatemeh Mossanna, prisonnière politique incarcérée dans le quartier des femmes de la prison d’Evine à Téhéran, a été privée de parloir avec son mari, Hassan Sadeqi, lui aussi prisonnier politique et détenu à la prison de Gohardacht (Rajaii Shahr) à Karadj, en banlieue de la capitale iranienne.
La visite a été annulée parce que M. Sadeqi n’a pas accepté de porter l’uniforme des prisonniers et d’être transféré avec des menottes aux mains et des chaines aux pieds. Le surveillant de la prison a donc ordonné l’annulation de la visite, la première après plusieurs mois.
Fatemeh Mossanna et son mari, Hassan Sadeqi, ont été arrêtés le 9 avril 2014, lors de la cérémonie funèbre en mémoire du père de M. Sadeqi, décédé le 29 janvier 2014, à Camp Liberty, en Irak, où des membres de l’OMPI étaient détenus en état de siège. Le couple a été condamné à 15 ans de prison pour avoir eu des contacts avec l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, l’opposition démocratique au régime des mollahs.
Les agences du régime iranien ont confisqué leur maison et leur magasin en mars 2019.
Fatemeh Mossanna avait été arrêtée en 1981 et détenue pendant deux ans alors qu’elle n’avait que 13 ans. Trois de ses frères ont été exécutés cette année-là par le régime clérical.
Par ailleurs, la prisonnière politique Fatemeh Sepehri a été transférée à la prison de Vakilabad à Machad, le dimanche 29 septembre 2019, après 50 jours de détention. Mme Sepehri a informé sa famille qu’elle ne serait pas autorisée à les appeler ni à les voir avant le 11 octobre 2019.
Fatemeh Sepehri a été arrêtée avec 14 autres militants des droits civils dont quatre autres femmes, le 11 août 2019, en marge du procès d’un professeur d’université, Kamal Jaafari. Parmi les personnes arrêtées, Hourriyeh Farajzadeh et Pouran Nazemi ont récemment été libérées sous caution jusqu’à la fin de leur procédure judiciaire.
Yalda Firouzian, citoyenne bahaïe de Semnan, détenue pendant depuis le 30 avril 2019 en raison de sa foi, est actuellement placée à l’isolement dans des conditions indéterminées.
Par ailleurs dans le canton Baharestan de la province du Grand Téhéran, Zahra Zareï Seraj, mise en examen dans une affaire politique, a été condamnée à deux ans de prison le 28 septembre 2019 par la Cour d’appel, et transférée à la terrible prison de femmes de Qarchak de la ville Varamine pour y purger sa peine.
La 36ème chambre de la Cour de révision de la province de Téhéran a confirmé le verdict concernant Mme Shahnaz Akmali, mère de Mostafa Karim Beigui, martyr de l’insurrection de 2009. Elle a été condamnée à un an de prison, avec interdiction de quitter le pays, interdiction d’activité politique ou d’appartenance aux médias sociaux.