CNRI Femmes – Deux écologistes et quatre femmes bahaïes ont été condamnées à des peines de trois à dix ans de prison.
Deux écologistes ont été condamnées à de longues peines de prison après 22 mois de détention dans un statut indéterminé. Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Niloufar Bayani à 10 ans de prison et Sepideh Kashani à six ans de prison pour “espionnage”.
Les condamnations ont été prononcées le 20 novembre 2019, à huis clos et en l’absence des avocats des accusées, et alors que l’Internet iranien avait été fermé au plus fort des protestations contre la hausse du prix du carburant. Les verdicts injustes ont provoqué de vives critiques internationales.
Niloufar Bayani, diplômé de l’Université McGill, a travaillé pendant six ans pour le Programme des Nations Unies pour l’environnement à Genève. En plus de dix ans de prison, Mme Bayani a reçu l’ordre de remettre les 360 000 dollars qu’elle a gagnés en six ans de travail aux Nations Unies.
Niloufar Bayani et Sepideh Kashani ont entamé une grève de la faim à la prison d’Evine en juillet 2019 pour protester contre leur maintien en détention sans se prononcer sur leur cas. Elles ont été détenues illégalement dans le quartier 2A d’Evine dans des conditions pénibles.
Par ailleurs, la Cour de révision de Bouchehr a condamné quatre femmes bahaïes à quatre ans de prison chacune.
Minou Riazati, Ehteram Sheikhi, Farideh Jabbari et Pouneh Nasheri avaient été condamnés pour leur foi à trois ans de prison, chacune, le 5 mai 2019.
Auparavant, les citoyennes bahaïes, Kiana Rezvani et Kimia Mostafavi, à Kerman, et neuf citoyennes bahaïes, dont quatre femmes – Maryam Mokhtari, Raf’at Talebifard, Sheida Abedi et Simine Mohammadi -à Birjand, avaient été condamnées à six ans de prison pour leur foi.