CNRI Femmes – Les services de renseignement de la prison d’Evine ont empêché Samaneh Norouz Moradi, prisonnière politique, d’obtenir une permission de sortie pour raisons médicales, malgré son état physique critique. En même temps, Zahra Jamali a également été privée de soins médicaux bien qu’elle souffre de plusieurs maladies et de graves douleurs.
Samaneh Norouz Moradi est emprisonnée dans le quartier des femmes de la prison d’Evine. Elle souffre d’un lupus articulaire. Elle a une infection aux seins et a besoin d’être soignée de toute urgence.
Malgré une caution de 330 millions de tomans pour lui permettre une permission de sortie médicale, les services de renseignement de la prison d’Evine se sont opposés à sa demande sans donner la moindre raison. Mme Moradi souffre également d’un ulcère de l’estomac et d’autres complications gastro-intestinales. Le fait de ne pas avoir accès à ses médicaments a aggravé son état de santé.
Samaneh Norouz Moradi a été condamnée à 3 ans et 9 mois de prison par la Cour de Révision. Elle est incarcérée depuis le 4 mai 2019 pour purger sa peine.
Zahra Jamali privée de soins
Zahra Jamali, qui purge une peine de trois ans et six mois à Evine, a besoin d’un traitement médical urgent pour son kyste ovarien, une tumeur au talon et de graves douleurs, mais on lui a refusé l’envoi dans un centre médical.
Le juge de la 26e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran s’oppose à l’envoi de Mme Jamali pour traitement parce qu’elle a prononcé un discours contre le régime lors des funérailles d’Alireza Shir Mohammad-Ali, un jeune prisonnier politique qui a été poignardé à mort par des détenus du pénitencier du Grand Téhéran sur incitation des autorités pénitentiaires.
Monireh Arabshahi proteste contre le refus de soins médicaux aux détenus
La militante des droits des femmes Monireh Arabshahi, qui purge sa peine dans le quartier des femmes de la prison d’Evine, a envoyé une lettre le 2 février 2020, expliquant les pressions exercées sur ses codétenues qui sont privées des soins médicaux dont elles ont tellement besoin.
Dans une partie de sa lettre, Mme Arabshahi écrit : « Cela fait des mois que Samaneh (Norouz Moradi) a une infection du sein… Au bout de plusieurs mois, il n’y a pas de chirurgien pour la délivrer de cette infection, et jusqu’à présent, le dispensaire de la prison d’Evine n’a pris aucune mesure à cet égard. »
Mme Arabshahi a également souligné dans sa lettre que « le dispensaire d’Evine ne dispose pas des installations médicales et pharmaceutiques minimales que l’on peut trouver dans n’importe quelle clinique médicale rurale ».
Elle a déclaré qu’il faut beaucoup de temps aux autorités pénitentiaires pour envoyer les prisonnières malades dans des centres hospitaliers « alors qu’il est du devoir de la prison de fournir des services médicaux et des soins aux détenues. Tout retard dans les mesures médicales a un impact négatif irréversible sur le rétablissement et la santé des patientes ».