CNRI Femmes – La prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee a appelé au boycott des élections du régime.
Golrokh Ebrahimi Iraee, actuellement détenu dans la prison de femmes de Qarchak à Varamine, a publié une déclaration le 11 février 2020, à l’occasion de l’anniversaire de la révolution anti-monarchique en Iran.
Elle a brièvement décrit les luttes du peuple iranien, en écrivant :
“Après la chute de l’ancien dictateur, la révolution a été détournée. Le premier groupe de fondamentalistes islamiques au Moyen-Orient est arrivé au pouvoir. Leur premier acte a été de mettre hors-la-loi tous les partis d’opposition.
“Ils ont torturé les dirigeants des partis, les forçant à faire des aveux contre eux-mêmes ou à quitter le pays… L’ampleur de la répression et de la terreur était telle que de nombreux sympathisants ont été isolés.
Ils ont consolidé leur pouvoir en prolongeant une guerre extérieure qui aurait pu prendre fin rapidement dans les premiers mois. Tout au long des années de guerre, en incitant l’opinion publique et en soumettant les gens aux pressions causées par la guerre, ils ont identifié, réprimé et assassiné un grand nombre de leurs opposants dans le pays”.
Golrokh Ebrahimi Iraee a également indiqué son soutien aux soulèvements de novembre 2019, en écrivant :
“Au cours des récentes manifestations, le régime a tué des centaines de personnes et en a détenu et blessé des milliers d’autres. Nombre d’entre elles ont été privées de leurs droits de citoyens. A chaque fois, au rythme de la répression massive au milieu des protestations, le régime suscite des débats publics sur des questions triviales qui ne concernent pas les masses populaires pour détourner leur attention. Mais les promesses non tenues du passé restent un grand affront à notre société… qui souffre encore de la pauvreté et de la tyrannie”.
En conclusion, Golrokh Ebrahimi a souligné l’importance du boycott des élections :
“Les élections doivent être libres et les divers partis et groupes doivent pouvoir y participer. Chaque parti doit avoir une organisation spécifique et cohérente, un historique, une constitution issue de ses propres perspectives.
“Aujourd’hui, nous refusons de participer à la mascarade offensante d’un régime dont les dirigeants ont les mains tachées du sang de nos concitoyens, comme Farzad (Kamangar), Zanyar (Moradi), Loghman (Moradi) et Ramin (Hossein Panahi). Nous ne dévierons jamais de notre lutte pour la liberté.
“La tyrannie et le despotisme nous barrent la route depuis plus d’un siècle. Mais nous vaincrons, même si la route est rocailleuse et que nos vies sont nos seules armes.”
Golrokh Ebrahimi Iraee – Février 2020 – Prison Qarchak de Varamine