CNRI Femmes – Malgré les terribles conditions carcérales et la propagation du coronavirus dans les prisons iraniennes, le pouvoir judiciaire des mollahs continue de convoquer et d’envoyer en prison de plus en plus de personnes, y compris des femmes militantes civiles.
Le 30 avril 2020, Soha Mortezaï a été convoquée pour purger sa peine de prison. Mme Mortezaï est titulaire d’une maîtrise en sciences politiques de l’université de Téhéran et a été secrétaire du conseil des étudiants.
Soha Mortezaï a été arrêtée en janvier 2018, puis condamnée à six ans de prison et privée de la possibilité de poursuivre ses études pour avoir participé aux manifestations étudiantes de décembre 2017-janvier 2018.
Le 12 octobre 2019, elle a commencé un sit-in en solo sur le campus de l’université pendant 21 jours pour protester contre cette décision injuste. La Cour d’appel a par la suite commué sa peine en un an.
Soha Mortezaï a été arrêtée à nouveau le 17 novembre 2019. Des agents du ministère du renseignement l’ont brutalisée devant le dortoir Fatemiyeh de l’université de Téhéran, puis l’ont appréhendée et transférée dans la section 2A des pasdarans à la prison d’Evine.
En janvier 2020, Mme Mortezaï a protesté contre l’injustice qui lui a été faite en faisant une grève de la faim. Finalement, après avoir déposé une caution de 500 millions de tomans, elle a été libérée de la prison de Qarchak le 22 janvier 2020.
Une étudiante militante envoyée à Qarchak
Par ailleurs, le 26 avril 2020, la militante sur Twitter Ashraf Nafari a été arrêté à Shahriar, en banlieue de Téhéran, par les services du renseignement. Mme Nafari, qui étudie les mathématiques à l’université Khajeh Nassir de Téhéran, a ensuite été envoyée à la prison de Qarchak à la fin de ses interrogatoires. Une caution de 600 millions de tomans a été fixée pour sa libération.
Ashraf Nafari avait déménagé chez son père, après la fermeture du dortoir de l’université. Les agents du ministère du Renseignement n’ont donné aucune explication avant de l’emmener.
Un couple de militants syndicaux convoqué et interrogé
A la veille de la Journée internationale du Travail, le 30 avril 2020, Shahla Delbina et son mari, le militant syndical Sharif Sa’edpanah, membre de la direction du Syndicat libre des travailleurs d’Iran, ont été appelés convoqués par téléphone par les services de renseignement de Sanandaj où ils ont été interrogés.