Jila n’avait que 17 ans et n’avait pas encore terminé le lycée, ce qui ne l’empêchait pas d’être éprise de liberté pour son pays et c’est dans cette perspective qu’elle avait rejoint les rangs des Moudjahidine.
Arrêtée tout au début de la terreur noire de 1981, elle continuait de défendre ses convictions politiques en prison. Elle avait été fouettée à de nombreuses reprises et condamnée à la peine de mort, dans l’espoir qu’elle cède et qu’elle admettre de renier ses convictions dans des « repentirs » télévisés, ce qu’elle a toujours refusé catégoriquement.
Elle faisait partie des prisonnières politiques qui ont déjoué le show macabre des gardiens de la révolution qui avaient exposé les dépouilles des résistants tués lors de l’assaut du 8 février 1982, dans la cour de la prison d’Évine, en espérant briser psychologiquement les détenus. Ces prisonniers avaient rendu hommage aux résistants tués et repris des slogans contre le pouvoir en place.
Un grand nombre d’entre eux furent fusillés le 9 février 1982 ; parmi eux : la lycéenne, Jila Naghizadeh.