Parvin Behdarvand
Parvine Behdarvand, une infirmière de la ville de Masjed Soleiman, dans le sud du pays, fait partie des milliers de femmes iraniennes qui ont sacrifié leur vie pour la liberté dans les années 1980. Parvine est née en 1957 dans une famille pauvre. Témoin direct de la pauvreté dans toute la société, elle connait bien les privations et la réalité des problèmes du peuple iranien.
Parvine aidait sa famille en gagnant sa vie en donnant des cours aux enfants du quartier pendant l’été. Elle souhaitait étudier la médecine, mais la situation financière désastreuse de ses parents ne lui permettait pas de réaliser ses rêves. C’est pourquoi elle a étudié les soins infirmiers. Parvine a terminé sa formation à l’école d’infirmières de la compagnie pétrolière et a commencé à travailler à l’hôpital.
Entre-temps, elle est devenue politiquement active, participant aux manifestations contre le chah et se familiarisant avec l’OMPI. Parvine a poursuivi son activisme après la révolution antimonarchique de 1979 en Iran.
Pendant les premières années du règne de Khomeiny, des gardiens de la révolution à l’hôpital ont pris Parvine pour cible, et elle a fini par être licenciée. Avec le début de la guerre Iran-Irak, Parvine a de nouveau été autorisée à travailler en raison du besoin critique de services médicaux. Cependant, elle a été transférée dans la ville de Gatchsaran car les forces répressives se méfiaient de son activisme anti-régime.
À l’hôpital de Gatchsaran, Parvin Behdarvand a continué à s’exprimer, un acte qui a conduit à son arrestation et à sa torture en prison.
Selon des témoins, le courage de Parvine a influencé tout le monde, même le juge religieux (Vaezi) et le représentant de Khomeiny à la Compagnie pétrolière.
Elle a finalement été condamnée à mort et exécutée le 14 janvier 1981, à Gatchsaran. Parvine a lancé des slogans contre le régime des mollahs jusqu’à son dernier souffle.
Après avoir tué Parvine, des agents se sécurité ont patrouillé dans la ville en annonçant par haut-parleurs la nouvelle de son exécution à Gatchsaran. Ce jour-là, les commerçants et les vendeurs locaux ont exprimé leur chagrin en baissant leurs rideaux en signe de protestation.