Les prisonnières soumises à des restrictions d’air frais à la prison d’Oroumieh
CNRI Femmes – Les autorités en charge de la prison centrale d’Oroumieh ont accentué la pression sur les femmes dans cette prison. Les prisonnières sont soumises à des restrictions en matière d’air frais et d’appels téléphoniques.
Les 16 et 17 octobre 2021, les femmes de la prison centrale d’Oroumieh ont refusé de se nourrir, en signe de protestation contre les nouvelles restrictions. Après cela, le chef du quartier des femmes a menacé les détenues.
Les prisonnières soumises à de nouvelles
Sur ordre de Sohrabi, le directeur de la prison centrale d’Oroumieh, et de Badaghi, le chef du quartier des femmes, les détenues n’ont droit qu’à deux heures d’air frais par jour et à un appel téléphonique tous les quatre jours.
Le quartier des femmes de la prison d’Oroumieh compte quatre salles, chacune disposant de 36 lits pour 40 détenues. Compte tenu des nouvelles restrictions concernant l’air frais, les femmes doivent rester 22 heures par jour dans ce petit environnement surpeuplé et sans climatisation.
Les détenues de la prison d’Oroumieh avaient auparavant la permission d’aller et venir entre les quatre salles et le couloir. Actuellement, cependant, les portes des salles ne sont ouvertes que pendant deux heures.
L’une des prisons les plus sinistres d’Iran
La prison centrale d’Oroumieh est l’une des prisons les plus connues d’Iran, où le nombre de décès dus au coronavirus est élevé.
Douze femmes dans le couloir de la mort
Une organisation kurde de défense des droits de l’homme a fait état de douze femmes détenues dans le couloir de la mort dans le quartier des femmes de la prison centrale d’Oroumieh. Les douze femmes sont condamnées pour homicide volontaire. Il s’agit de :
Mohabbat Mahmoudi, d’Oroumieh ; Zahra Farhadi, d’Oroumieh; Parisa Moradi, de Bukan; Nishteman Mohammadi, de Sardasht; Golzar Ahmadian, de Sardasht; Faranak Beheshti, de Takab; Soheila Nematzadeh, de Miandoab; Mojgan Abdollahi, de Mahabad; Zeinab Khaled, de Sardasht; Mojgan Azarpisheh, d’Oroumieh; Tahmineh Danesh, de Khoy; Ziba, de Bukan.
Le système judiciaire iranien ne catégorise pas les homicides. Il applique catégoriquement la peine de mort aux condamnés, quelle que soit les circonstances. Néanmoins, de nombreuses femmes exécutées ou condamnées à mort étaient victimes de violences domestiques et ont agi en état de légitime défense.