CNRI Femmes – La Kurde Golaleh Moradi a entamé une grève de la faim le lundi 14 février 2022.
Golaleh Moradi est une prisonnière politique détenue sous statut indéterminé à la prison centrale d’Oroumieh depuis 10 mois.
Un des proches de Mme Moradi affirme qu’elle n’a pas été jugée malgré ses 10 mois d’emprisonnement. Les autorités pénitentiaires ne rendent pas compte de cette situation non plus.
La Kurde Golaleh Moradi est privée de l’accès à un avocat ou à un conseiller juridique.
Les services de renseignement n’ont pas encore permis à son avocat d’étudier son cas. Ils accusent Golaleh Moradi de coopérer avec les partis kurdes et d’avoir participé au meurtre d’un pasdaran.
Une source informée au sein de la prison centrale d’Oroumieh avait déclaré précédemment que Mme Moradi avait été transférée à plusieurs reprises dans les centres de détention des services de renseignement et torturée pour lui arracher de faux aveux.
Dans un enregistrement audio, Golaleh Moradi déclare : “Les services de renseignement m’ont intimidé à plusieurs reprises. Ils m’ont dit que si je n’avouais pas ce qu’ils voulaient, ils feraient venir mes deux enfants et les tortureraient sous mes yeux.”
Les services de renseignement des pasdarans ont arrêté la Kurde Golaleh Moradi le 17 avril 2021, après qu’Ottoman Haji Hosseini, un pasdaran à Piranchahr, a été tué. Ils l’ont ensuite transférée à Oroumieh et, au bout de 45 jours, l’ont incarcérée dans le quartier des femmes de la prison centrale d’Oroumieh.
Golaleh Moradi a deux fils, Taher et Matin Bazzazi, tous deux âgés de 14 ans. Ils ont été arrêtés et détenus pendant un certain temps, mais ont ensuite été libérés.
Les prisonnières politiques sont torturées dans les prisons du régime clérical pour faire des aveux contre leur gré et renoncer à leurs activités et croyances passées. Ces aveux sont ensuite diffusés à la télévision nationale pour entretenir le climat de terreur le public et utilisés contre la prisonnières dans le cadre de la procédure judiciaire.