La réouverture des universités s’accompagne de pressions sur les étudiantes pour porter le voile
CNRI Femmes – Lors de la réouverture des universités en Iran, les responsables de la sécurité de l’université de Téhéran ont fait pression sur les étudiantes pour qu’elles portent le maghna’eh, une cagoule de tissus couvrant le front, le menton, la poitrine et les épaules.
Un groupe d’étudiantes a signalé cet incident lors de la réouverture des universités le dimanche 3 avril.
Cet incident fait suite à la pression et à la répression croissantes exercées sur les femmes et les jeunes filles iraniennes sur ordre de Raïssi, le président du régime des mollahs.
Lors d’un discours prononcé devant un rassemblement dans la province de Khorasan Razavi, Ebrahim Raïssi a souligné la nécessité de réprimer les femmes de diverses manières, en déclarant : “Près de 28 organes ont des responsabilités liées à l’application du plan de chasteté et du voile.” (Agence Mehr – 1er avril 2022)
Le mollah Alam ol-Hoda, représentant de Khamenei à Machad, a également qualifié d’ennemis de Dieu ceux qui protestent contre le voile obligatoire.
Il a déclaré que celles et ceux qui traitent de misogynes les défenseurs du voile et les milices de prohibition du vice et de la promotion de la chasteté, sont des ennemis de Dieu. (Agence ISNA – 1er avril 2022)
Auparavant, Hossein Ashtari, commandant des forces de police, avait qualifié le non-respect du voile obligatoire de “violation de la norme”. Il a souligné la nécessité de réprimer les femmes au maximum avant d’ajouter : “Si certaines veulent jouer les dures avec la police, nos agents séviront.” (Agence Tasnim – 28 mars 2022)
Imposer le voile obligatoire aux femmes est l’un des principaux outils de répression du régime clérical. Alors que les universités rouvrent leurs portes en Iran, la dictature religieuse intensifie la pression sur les étudiantes afin de réprimer les universités, un foyer de protestation en Iran.