De nouvelles militantes détenues par les forces de sécurité pendant le soulèvement iranien
Sept étudiantes en médecine enlevées dans le dortoir de l’université de Téhéran.
De plus en plus de militantes sont arrêtées et détenues par les forces de sécurité du régime clérical alors que le soulèvement iranien entre dans sa huitième semaine.
L’étudiante militante Leila Hosseinzadeh a entamé une grève de la faim alors qu’elle est détenue à la prison Adelabad de Chiraz.
La raison de cette grève de la faim est qu’elle s’est vu refuser le droit de visite pour avoir refusé de porter le hijab lors d’une visite à son père le 7 novembre.
Leila Hosseinzadeh a été arrêtée et détenue par les forces de sécurité à Téhéran le 20 août 2022. Elle avait été libérée sous caution de la prison de Chiraz Adelabad le 2 janvier 2022, car elle n’était pas physiquement capable de tolérer la détention après sa précédente affaire. Elle souffre de Crohn intestinal et d’une maladie auto-immune.
![Fatemeh Barahui détenue à la prison centrale de Zahedan, condamnée à trois ans et demi de prison](https://women.ncr-iran.org/fr/wp-content/uploads/2022/11/Fatemeh-Barahui-min.jpg)
Dans l’intervalle, il a été signalé que le tribunal révolutionnaire de Zahedan a condamné Faezeh Barahoui à 3 ans et 6 mois de prison. Faezeh Barahoui est une jeune femme baloutche âgée de 23 ans seulement qui a été arrêtée pour avoir demandé justice pour le commandant des forces de sécurité de l’État qui a violé une jeune Baloutche de 15 ans à Chabahar, l’une des villes de la province du Sistan-et-Balouchestan, dans le sud-est de l’Iran.
Les services des renseignements de l’IRGC ont intimidé et averti la mère de Faezeh de s’abstenir de donner des interviews à la presse et aux médias sur l’état de santé de sa fille. Son père, Nader, a été exécuté par le régime il y a 12 ans.
Faezeh Barahui a été arrêtée le 1er novembre 2022 devant l’université de Zahedan et est actuellement détenue dans le quartier des femmes de la prison centrale de Zahedan.
![De gauche à droite : Marjan Jangjou, Sara Hosseinzadeh, Samaneh Fat'hi.](https://women.ncr-iran.org/fr/wp-content/uploads/2022/11/Marjan-Jangjou-Sara-Hosseinzadeh-Samaneh-Fathi-min.jpg)
Le 5 novembre 2022, il a été signalé que Samaneh Fat’hi, Sara Hosseinzadeh et Marjan Jangjou avaient été arrêtées à Ourmia, Tabriz et Chiraz.
Des agents en civil ont enlevé sept étudiantes en médecine dans le dortoir des femmes de l’université de Téhéran aux alentours du 3 novembre.
![Nazilla Maroufian détenue pour avoir publié son entretien avec le père de Mahsa Amini](https://women.ncr-iran.org/fr/wp-content/uploads/2022/11/Nazilla-Maroufian-min.jpg)
Nazilla Maroufian, une journaliste travaillant pour le site d’État Ruydad24.ir, a été arrêtée à Téhéran le 30 octobre 2022. Originaire de Saqqez, Mme Maroufian est détenue dans le quartier 209 de la prison d’Evine. Elle a été détenue pour avoir publié son interview du père de Mahsa Amini.
![Trois journalistes du journal semi-officiel Sharq sont détenus : de gauche à droite, Niloufar Hamedi, Elaheh Mohammadi et Marzieh Amiri.](https://women.ncr-iran.org/fr/wp-content/uploads/2022/11/Three-journalists-min.jpg)
Une autre journaliste, Marzieh Amiri, qui travaille pour le journal semi-officiel Charq, a également été arrêtée par les forces de sécurité le 31 octobre. Son arrestation et sa détention font suite aux arrestations d’Elaheh Mohammadi et de Niloufar Hamedi, deux reporters du Charq qui ont été emprisonnées après avoir relaté le décès à l’hôpital et les funérailles de Mahsa Amini.
![De gauche à droite : Maryam Kazemi, Maryam Payab, Roghieh Bigdeli.](https://women.ncr-iran.org/fr/wp-content/uploads/2022/11/Maryam-Kazemi-Maryam-Payab-Roghieh-Bigdeli-min.jpg)
Deux activistes civils de Behbahan, dans la province du Khuzestan, ont été arrêtées par les forces de sécurité le 26 octobre 2022. Il s’agit de Maryam Kazmi et Maryam Payab.
Maryam Payab a reçu une balle dans le dos lors des manifestations de novembre 2019 à Behbahan, mais les forces de sécurité l’ont gardée captive malgré son état critique. Maryam Payab a été condamnée à 1 an de prison et 74 coups de fouet pour “perturbation de l’ordre public”.
La militante civile Roghieh Bigdeli a été convoquée le 27 octobre 2022 au département de la police des renseignements, mais elle a été arrêtée et conduite à la prison de Rajaiichahr. Elle avait déjà été arrêtée et détenue lors du soulèvement de novembre 2019.
![Niloufar Fat'hi, professeur de mathématiques, détenu](https://women.ncr-iran.org/fr/wp-content/uploads/2022/11/Nilufar-Fathi-min.jpg)
Les forces de sécurité ont également arrêté Niloufar Fathi, professeur de mathématiques, à Téhéran le 18 octobre 2022, et l’ont emmenée à la prison d’Evine.
![Sakineh Parvaneh a tenté de se suicider après des aveux forcés](https://women.ncr-iran.org/fr/wp-content/uploads/2022/11/Sakineh-Parvaneh-in-Vakilabad.jpg)
Enfin, la prisonnière politique kurde Sakineh Parvaneh a tenté de se suicider dans la prison centrale de Machad le 30 octobre 2022. Elle et trois autres prisonnières politiques avaient été transférées au centre de détention des services des renseignements de l’IRGC le 23 octobre. Ils étaient accusés d’avoir incité à des émeutes en prison.
Les interrogateurs lui ont administré des décharges électriques. Ils ont menacé d’arrêter sa jeune sœur si elle ne faisait pas d’aveux télévisés. Elle a fait ces aveux sous la torture, mais lorsqu’elle a été renvoyée à l’isolement, elle a tenté de se pendre. Les gardiens de prison l’ont découvert et l’ont emmenée au dispensaire.