Le tribunal révolutionnaire de Golpayegan a condamné la prisonnière politique Massoumeh Yavari à une peine de 13 ans de prison.
La prisonnière politique Massoumeh Yavari a été condamnée à 7 ans de prison pour “destruction de biens publics”, à 5 ans pour “appartenance” à l’organisation d’opposition des Moudjahidines du peuple iranien et à 1 an pour “propagande contre l’État”.
Si le verdict est confirmé, Mme Yavari devra purger une peine de 7 ans de prison. La prisonnière politique Massoumeh Yavari a été exonérée des accusations de Moharebeh (guerre contre Dieu) et de communication avec des gouvernements hostiles.
Le tribunal révolutionnaire de Golpayegan a examiné ses accusations mardi dernier, le 5 décembre 2023.
Golpayegan est l’un des cantons de la province centrale d’Ispahan.
Mme Yavari a été arrêtée par des agents du ministère des renseignements à son domicile le 4 septembre 2023. Une vingtaine d’agents du ministère des renseignements ont attaqué son mari alors qu’il entrait dans la maison.
Les agents étaient munis d’un mandat les autorisant à pénétrer dans la maison et à procéder aux arrestations. Ils ont saccagé la maison et confisqué certains de leurs biens personnels.
Née en 1978, Massoumeh Yavari est femme au foyer et mère de 2 enfants. Elle vit à Golpayegan, dans la province d’Ispahan. Les forces de sécurité l’ont arrêtée à Téhéran en septembre 2009. Elle a purgé une peine de 3 ans de prison pour avoir participé aux manifestations et avoir eu des contacts avec l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI/MEK).
La prisonnière politique Massoumeh Yavari est très malade et souffre de diverses affections, notamment d’une maladie cardiaque, d’artères obstruées et d’une hypothyroïdie sévère. Elle a également subi récemment une opération des disques lombaires. Elle serait en prison dans des conditions désastreuses.
![La prisonnière politique Massoumeh Yavari condamnée à 13 ans de prison](https://women.ncr-iran.org/fr/wp-content/uploads/2023/12/Political-prisoner-Massoumeh-Yavari-and-her-son-min-1024x512.jpg)
Les autorités ont arrêté son fils, Mohammad Mehdi Vossoughian, le 20 septembre, afin de faire pression sur elle pour qu’elle accepte les accusations lors des interrogatoires et qu’elle fasse des aveux forcés.
Mohammad Mehdi, 21 ans, a été sauvagement torturé et a souffert d’une grave infection intestinale pendant sa détention. Il était en très mauvaise santé lorsqu’il a été libéré après deux mois, moyennant une lourde caution.
Craignant le déclenchement de manifestations et son renversement imminent, le régime clérical réprime les dissidents et les militants, en particulier les partisans de l’Organisation des Moudjahidines du peuple iranien (OMPI), un parti d’opposition. Récemment, ils ont exécuté l’un de ces partisans, Ali Saber Motlagh, 62 ans, dans la prison de Lakan à Racht. Ils ont également arrêté à nouveau de nombreux prisonniers de l’OMPI qui avaient fini de purger leur peine et avaient été libérés.