Asiyeh Rakhshani n’a jamais revu sa patrie, l’Iran, qu’elle aimait beaucoup.
Ses parents, tous deux militants de l’OMPI, ont dû quitter l’Iran pour rejoindre la Résistance. Ses aïeux étaient originaires du Sistan et du Balouchestan, et elle aimait beaucoup sa terre natale et suivait leurs nouvelles.
Asiyeh Rakhshani a rejoint la Résistance en 1999 et elle était très dévouée à la cause.
Elle était prête à sacrifier les siens pour le bien-être des autres. Elle pensait que le sort de son peuple en Iran était lié aux efforts et à la détermination des pionniers d’Achraf, dont elle-même.
Au cours des dernières années de sa vie, Asiyeh Rakhshani s’est lancée dans la production de films et a contribué à documenter les événements d’Achraf. Ainsi, le 8 avril 2011, elle a également filmé les scènes de sauvagerie et de brutalité des forces irakiennes, ciblant et filmant la chaîne humaine de ses amis et camarades qui défendaient leur ville avec leur chair et leurs os.
Asiyeh Rakhshani est l’un des 36 membres de l’OMPI qui ont donné leur vie lors de cette confrontation inégale à Achraf.
Elle avait 28 ans lorsqu’elle est morte après avoir été abattue par un tireur embusqué.
Le 8 avril 2011, les combattants de la liberté de l’OMPI ont tenu tête à une colonne de 10 brigades et bataillons blindés, d’infanterie et mécanisés des forces irakiennes affiliées au guide suprême de Téhéran, Ali Khamenei. Ils ont attaqué la ville d’Achraf sur ordre du régime iranien pour massacrer tous ses habitants sans défense, détruire la ville et anéantir l’opposition.
Les combattants de la liberté se sont retrouvés les mains vides, sans bouclier. Des tireurs embusqués les ont visés à la tête et à la poitrine. Des véhicules blindés ont écrasé au moins 22 personnes. Les forces irakiennes ont bombardé les quartiers résidentiels. Elles n’ont même pas permis aux blessés d’être transportés à l’hôpital.
Les tirs des véhicules blindés lourds et des tireurs embusqués se sont poursuivis sans relâche pendant six heures. Le plan était de massacrer tous les résidents d’Achraf.
180 personnes ont été directement abattues. Plusieurs otages sont morts en captivité. Quelque 300 personnes ont été blessées.
Mais les résidents d’Achraf ont tenu bon et ont empêché l’ennemi de s’emparer de la ville qui était le cœur battant du mouvement de résistance du peuple iranien.