CNRI Femmes – Nous avons rapporté l’interdiction faite à Mansoureh Behkish de quitter l’Iran. Cette femme a perdu quatre frères, sa sœur et son beau-frère lors des exécutions des années 1980 et le massacre de 1988 en Iran.
Mme Behkish a publiée sur le site des mères du Parc Laleh le 20 septembre une note sur son arrestation à l’aéroport et sa convocation par la justice des mollahs, dans laquelle elle réaffirme qu’elle ne veut pas abandonner ses activités de défense des droits humains et de la liberté. Elle ajoute qu’elle est prête à payer un prix pour cela.
« Le vendredi 16 septembre, je partais pour l’Irlande. Tout comme en 2009, les forces de sécurité de l’aéroport ont d’abord mis un tampon de sortie sur mon passeport pour pouvoir m’entrainer sans brui vers un endroit isolé afin d’empêcher mon départ et me renvoyer chez moi.
« Mais cette fois, ils ont dû appeler mon nom par les haut-parleurs à plusieurs reprises. Alors dans le hall de l’aéroport j’ai crié autant que j’ai pu pour avertir tout le monde combien ils m’accablaient d’injustices. Les forces de sécurité ont rapidement diffusé l’hymne « O Iran, terre de perles », pour étouffer ma voix et détendre l’atmosphère tendue à l’aéroport.
« Je sais qu’il y a un prix pour se dresser contre l’injustice et je suis tout à fait prête à le payer. Mais je ne plierai pas devant les tyrans de l’appareil judiciaire et de sécurité qui ne respectent pas les principes moraux ni même leurs propres lois.
« Les services de renseignement doivent savoir par expérience qu’ils ne peuvent pas avec ces injustices et intimidations dissuader les gens comme moi d’agir… Un jour, les opprimés perdront patience et déclencheront une vague de protestations. Ce jour-là, (les autorités) ne pourront plus retenir l’énorme marée qui demande justice. »