CNRI Femmes – Dans les villages environnants de Kerman, des femmes tissent des tapis coûteux avec plus de 18 heures de travail quotidien. Cependant, sur un tapis d’une valeur de 11 millions de tomans, les tisseuses de tapis ne reçoivent qu’un salaire mensuel de 380 000 tomans.
Les femmes rurales n’ont pas d’argent de côté. Elles ne peuvent donc pas se procurer de matières premières pour la production de tapis. Cela conduit ces femmes rurales tisseuses de tapis à travailler pour des profiteurs en échange de l’achat de matières premières.
Par exemple, un tapis de six mètres carrés fait à la main avec du fil naturel a besoin de plus de deux mois de tissage. Les tisseuses de tapis travaillent la nuit et plus de 18 heures par jour, mais le salaire moyen payé par les entrepreneurs n’est que de 380.000 tomans par mois. Sur l’ensemble des six mètres carrés de tapis faits à la main, les tisseuses de tapis reçoivent finalement 760 000 tomans. Cependant, l’ensemble du tapis coûte près de 11 millions de tomans.
C’est pourquoi les femmes préfèrent travailler dans des ateliers et des usines avec un salaire de 950 000 tomans plutôt que de travailler chez elles. Ce salaire est même inférieur au salaire minimum fixé par le ministère du Travail.
Dans une interview du 16 mai 2018, Abdullah Bahrami, PDG de l’Union des fabricants de tapis, a évoqué les problèmes des tisseuses de tapis et a déclaré : ” Autrefois, la population des tisseuses de tapis dans le pays était de 2 millions, elle a été réduite à un million en raison de la répression violente de leurs droits. Sur la population restante de tisseuses de tapis, seulement 320 000 environ ont été couvertes par l’assurance du pays et, à la fin de 2018, au moins un million de tisseuses de tapis non assurées aurait dû l’être. Non seulement cela ne s’est pas produit, mais plus de 150 000 personnes qui étaient assurées ont été privées d’assurance.” (Agence ILNA – 16 mai 2018)
Un grand pourcentage de tisseuses de tapis sont des femmes chefs de famille, mais ne sont couverte par aucune assurance sociale ou privée.