CNRI Femmes – Une ancienne détenue politique, Mahin Akbari, a récemment été arrêtée et transférée à la prison de Lakan à Racht après de longs interrogatoires et des tortures dans le centre de détention du Département du renseignement de cette ville du nord de l’Iran.
Mahin Akbari, 57 ans, avait été fait prisonnier politique dans les années 1980. Elle a été de nouveau arrêtée lors d’un raid il y a une vingtaine de jours sur son domicile par des agents du Département du renseignement de Racht. Elle a été interrogée et maltraitée physiquement et mentalement. Mahin Akbari a ensuite été transférée dans le quartier des femmes de la prison de Lakan, à Racht.
Mahin Akbari souffre de diverses maladies, dont la hernie discale intervertébrale, l’hyperglycémie et l’hypertension artérielle. Elle avait récemment subi une hernie discale intervertébrale et se rétablissait à domicile lorsqu’elle a été arrêtée et emmenée par des agents du Département du renseignement.
Les dernières informations indiquent que Mahin Akbari subit de fortes pressions car elle a été incarcérée parmi des criminels dangereux qui menacent sa vie. Les mêmes informations indiquent que la santé de Mme Akbari s’est détériorée en prison.
Autre fait nouveau, le dimanche 17 février 2019, la militante civile Rezvaneh Ahmad-Khanbeigi a été jugée pour la première fois devant un tribunal à Téhéran. Mme Ahmad-Khanbeigi souffre d’épilepsie et son état s’est détérioré en prison. L’un des interrogateurs de la prison d’Evine, Mohammad Nassirpour, a illégalement refusé la caution offerte pour ce militant civil et a prolongé sa détention pour une durée illimitée. Il a également empêché son avocat de s’impliquer dans son dossier.
Une autre militante civile, Mitra Taheri, a été enlevée à son domicile à Chiraz le 5 février 2019 par les forces de sécurité qui sont entrées par effraction dans son domicile. Elle n’a contacté sa famille qu’une seule fois, leur disant qu’elle était détenue au centre de détention de Sorouch. Il n’y a eu aucune information sur elle depuis.
Ces dernières arrestations constituent une tentative flagrante de réduire au silence les défenseurs des droits humains en Iran.