CNRI Femmes – Les familles des personnes arrêtées à l’occasion de la Journée internationale du Travail, les infirmières de l’université des sciences médicales de Machad, les infirmières de l’hôpital de Karadj, les épargnants spoliés et bien d’autres ont manifesté ces derniers jours en Iran. Les femmes ont été très actives dans toutes ces manifestations.
Le dimanche 12 mai, un groupe de familles des personnes arrêtées à l’occasion de la Journée internationale du travail a organisé une manifestation devant la prison d’Evine de Téhéran, réclamant la libération de leurs proches. Cela fait une dizaine de jour que ces personnes manifestent.
Le samedi 11 mai, les infirmières de l’hôpital de Karaj se sont rassemblées pour protester contre leur statut indéterminé et pour réclamer leurs salaires impayés.
Les infirmières de l’université des sciences médicales de Machad ont également organisé une manifestation le jeudi 9 mai devant le bâtiment administratif de l’université, réclamant leurs droits et la sécurité de leur emploi. Sur leurs pancartes, on pouvait lire : “Nous demandons justice”, “Négliger les infirmières, c’est négliger les patients.”
Les infirmières de l’Université des sciences médicales de Machad ont déclaré que l’entreprise qui les emploie, Picgaman Salamat, n’a pas une bonne approche du travail infirmier et de ses contraintes, mais l’université ne tient pas compte de leur mécontentement. Quelque 450 infirmières et infirmiers embauchés par cette entreprise travaillent à l’université des sciences médicales de Machad.
Le 7 mai 2019, des élèves de Doroudzan ont tenu un deuxième sit-in devant le ministère de l’Éducation. Ces élèves avaient été gravement brûlées à 50% dans l’incendie il y a 13 ans de leur école primaire, dans la province de Fars. Comme dans leur premier sit-in, leur demande d’aide pour payer les frais élevés de leurs traitements médicaux est restée sans réponse et, les forces de sécurité les ont chassées. (Agence ROKNA – 8 mai 2019)
A Chiraz, des sinistrés des inondations, dont un certain nombre de femmes, ont organisé une marche symbolique de protestation avec des vêtements et des objets recouverts de boue pour protester contre l’incapacité du régime à apporter un soutien aux victimes des inondations et contre les mensonges officiels à cet égard.
Les épargnants spoliés par le Crédit Caspian de Machad ont également tenu un rassemblement devant le bureau du procureur dans cette ville le lundi 6 mai 2019, mais les forces de sécurité ne leur ont pas permis de poursuivre leur manifestation.