CNRI Femmes – Le mercredi 10 juillet 2019, Mme Raheleh Ahmadi a été arrêtée à son domicile en Iran et transférée à la prison de Qarchak, en banlieue de Téhéran.
Raheleh Ahmadi a été arrêtée le jeudi 11 juillet 2019 pour “propagande contre le régime”, “coopération avec les médias d’opposition” et “incitation à la corruption et à la prostitution”. Elle a été emmenée dans un lieu inconnu après avoir été mise en quarantaine à la prison de Qarchak de la ville de Varamine.
Mme Raheleh Ahmadi est la mère de la militante civile Saba Kord-Afshari, qui a été arrêtée il y a 40 jours, le 1er juin 2019, et qui est détenue dans la section d’isolement de la prison Qarchak. Le 2 juillet 2019, elle a de nouveau été transférée de la prison de Qarchak vers un lieu inconnu.
L’arrestation de Mme Raheleh Ahmadi vise à faire pression sur sa fille Saba Kord-Afshari parce que cette dernière a refusé de faire des confessions filmées ces dernières semaines. Selon certaines sources, Mme Ahmadi a été informée qu’elle ne sera libérée que lorsque sa fille aura récité la confession dictée de ses fautes devant la caméra.
Saba Kord Afshari a été arrêté lors des manifestations de Téhéran début août 2018 et incarcérée à la prison de Qarchak.
Deux mois plus tard, elle a été transférée à la prison d’Evine et condamnée à un an de prison pour “trouble à l’ordre public”. Elle a été libérée de la prison d’Evin en février 2019, mais elle a été arrêtée de nouveau le 1er juin 2019.
![Fatemeh Mohammadi](https://women.ncr-iran.org/fr/wp-content/uploads/2019/07/Fatemeh-Mohammadi.jpg)
Par ailleurs, une source informée a révélé comment Fatemeh Mohammadi, ancienne prisonnière politique, a été arrêtée le 9 juillet 2019, affirmant qu’elle était assise dans un bus lorsqu’une femme en tchador lui a dit, de manière insultante et en la menaçant, de mettre son foulard sur la tête. Elle ne s’est pas arrêté là et s’est mise à crier. Elle s’est approchée de Fatemeh, lui a posé la main sur la poitrine et lui a griffé le visage. Le chauffeur de bus s’est arrêté devant le poste de police, où Fatemeh Mohammadi a réussi à emmener la femme qui la harcelait, une certaine Moussavi, au poste de police. Malgré la plainte déposée par Fatemeh Mohammadi, la femme Moussavi a quitté le poste de police quelques heures plus tard, mais Fatemeh a été emmenée au centre de détention jusqu’à 3 heures du matin et finalement libérée sous caution le 10 juillet.