CNRI Femmes – Yassaman Ariani, Neda Naji, Atefeh Rangriz et Sepideh Qolian, prisonnières politiques, ont été brutalisées par des détenues de droit commun de la prison de Qarchak en banlieue de Téhéran.
Le 29 juillet, vers 19 heures, des prisonnières provoquées par les autorités pénitentiaires ont violemment passé à tabac les quatre détenues politiques, après qu’une autre prisonnière politique Saba Kord-Afshari se soit évanouie et que son état se soient détérioré en raison des retards dans son traitement.
Après les requêtes persistantes des prisonnières politiques, une infirmière est finalement arrivée dans l’unité sans aucun tensiomètre ni brancard pour l’emmener. Finalement, Saba Kord-Afshari à demi-consciente a été enveloppée dans une couverture et emmenée au dispensaire où elle a été couverte d’insultes par l’infirmière Teymouri, et le médecin Hamed-Yazdan. Cela a conduit à une dispute verbale entre eux et Yassamine Ariani, qui a ensuite été agressée et brutalisée par des détenus de droit commun provoquées par les autorités du dispensaire. Elle a été blessée au visage et couverte de bleus au bras droit et aux deux jambes.
Laissé sans surveillance, Saba Kord-Afshari a ensuite perdu connaissance. Quelques heures plus tard, elle a été renvoyée de l’unité de soins après une injection de sérum intraveineux.
Outre Yassamine Ariani, les détenues politiques Neda Naji, Atefeh Rangriz et Sepideh Qolian ont également été brutalisées par une prisonnière malade mentale de retour d’un hôpital psychiatrique et provoquée par les autorités pénitentiaires. Atefeh Rangriz a dû être emmenée au dispensaire en raison de blessures graves.
Le matin du 30 juillet, Saba Kord-Afshari, Yassamine Ariani, Monireh Arabshahi et Mojgan Keshavarz ont fait un sit-in devant le bureau administratif de la prison pour protester contre l’insécurité des détenues politiques à Qarchak.
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Jamal Ameli, le mari de Neda Naji, a tweeté que le pouvoir judiciaire et ses responsables devront rendre des comptes si quelque chose arrivait à sa femme ou à d’autres prisonnières politiques détenues à Qarchak, car ce sont eux qui ont « délibérément violé le principe de la séparation des différentes catégories de prisonniers ».
Des prisonnières politiques de la prison de Qarchak ont été battues à plusieurs reprises par des criminelles de droit commun incitées par des agents pénitentiaires. En plus de leur vie en danger, elles risquent aussi gravement de contracter diverses maladies comme l’hépatite et le sida à la suite de contacts avec des détenues ordinaires, dont beaucoup sont toxicomanes.
![](https://women.ncr-iran.org/fr/wp-content/uploads/2019/07/Anisha-Assadollahi-min.jpg)
Autre fait nouveau, Anisha Assadollahi, militante syndicale arrêtée à l’occasion de la Journée internationale du travail, a été transférée du quartier 209 du ministère du Renseignement à Evine dans le quartier des femmes.