CNRI Femmes – Le soulèvement en Iran déclenché par la hausse du prix du carburant s’est poursuivi dans plusieurs villes les 23 et 24 novembre 2019, notamment à Téhéran (quartier de Tehranpars), à Malard et et Fardis en banlieue de Karadj, au sud-ouest de Téhéran, Oroumieh, Ispahan, Sirjan, Chiraz et dans les zones entourant le port de Mahchahr. Le nombre de villes impliquées dans les soulèvements a atteint 171.
Le bilan est d’au moins 300 morts, et les noms de 99 d’entre eux ont été obtenus et vérifiés par la Résistance iranienne. Deux autres femmes ont été tuées lors des récentes manifestations dans le soulèvement en Iran.
L’une des femmes tuées s’appelait Ameneh Shahbazifard. Elle a été abattue le dimanche 17 novembre 2019, mais son corps a été remis récemment à sa famille qui a reçu l’ordre de l’enterrer de nuit. Ameneh Shahbazifard, 34 ans, est mère de deux garçons et d’une fille de 4 ans. Elle essayait d’aider un blessé, et les forces de sécurité lui ont tiré une balle dans la tête.
Selon des sources kurdes, une étudiante non identifiée a été tuée à Sanandaj, capitale de la province du Kurdistan. Une étudiante qui avait été témoin de la scène a déclaré qu’une étudiante de Saqqez avait été touchée de plein fouet par une cartouche de gaz lacrymogène dans l’abdomen dimanche soir, le 17 novembre 2019, et qu’elle avait fini par en mourir.
Selon de nouvelles informations en provenance d’Iran, la vague d’arrestations se poursuit dans tout le pays et le nombre de détenus a dépassé les 10 000.
Le régime iranien a transformé de nombreuses écoles primaires en centres de détention, ce qui constitue une violation des conventions internationales. Un clip vidéo posté sur Internet montre comment l’école élémentaire de filles Qods a été transformée en centre de détention par les forces de sécurité. Des jeunes, les yeux bandés et menottés, ont d’abord été emmenés à cet endroit pour y être ensuite transférés vers un endroit inconnu.