CNRI Femmes – De nouvelles informations sur les militantes arrêtées à la mi-novembre en même temps que le soulèvement iranien et leurs conditions de détentions ont filtré en Iran.
Rezvaneh Ahmad-Khan-Beigui a été transférée du service de renseignement des pasdarans au quartier des femmes de la prison d’Evine le 12 décembre 2019. Elle avait été arrêtée à son domicile le 18 novembre 2019, en même temps que l’escalade des manifestations en Iran.
L’écrivaine kurde Mojgan Kavoussi a été transférée du service de renseignement des pasdarans à Sari, à la prison de Nochahr. L’écrivaine kurde avait aussi été arrêtée le 18 novembre 2019 à son domicile de Nochahr, dans le nord de la province de Mazandaran.
Mme Kavoussi a été arrêtée à l’époque du soulèvement iranien pour avoir publié un article critique sur son compte Instagram. Elle est une militante culturelle de la communauté kurde du nord de l’Iran. Elle est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts et a produit deux documentaires cinématographiques ces dernières années.
Raha Asgarizadeh, militante des droits des femmes qui avait été arrêtée alors qu’elle quittait le pays, a été transférée à la section des femmes de la prison d’Evine le 12 décembre 2019, après quinze jours d’interrogatoires.
Par ailleurs, les peines prononcées à l’encontre de militantes ont été commuées par la Cour d’appel. Sanaz Allahyari, Sepideh Qolian, Atefeh Rangriz et Marzieh Amiri, des femmes qui avaient été arrêtées lors des manifestations de la Journée internationale du travail, ont chacune été condamnées à 5 ans de prison.
Le 11 décembre 2019, Farnouch Sarabi et son frère Ehsan Sarabi, fille et fils de Mme Raheleh Rahemipour, ont été convoqués à la Cour de sécurité de Téhéran suite à une plainte déposée par les services secrets du Corps des gardiens de la révolution.
Des agents des services de renseignement avaient déjà effectué des perquisitions et saccagé le domicile de Mme Rahemipour. Ils ont brutalisé son fils et arrêté temporairement sa fille, Farnouch Sarabi. Ils ont ensuite porté plainte contre Farnouch et Ehsan Sarabi.
Raheleh Rahemipour a été libérée de la prison d’Evine sous caution de 300 millions de tomans le 8 décembre 2019.