CNRI Femmes – Des militantes des droits civils et culturels qui participaient à une manifestation devant le tribunal de Machad, dont Hourriyeh Farajzadeh, Fatemeh Sepehri et Pouran Nazemi, ont été arrêtées avec plusieurs autres. L’agence officielle Fars a confirmé ces arrestations arbitraires.
Le dimanche 11 août 2019, alors que se déroulait que le procès du professeur d’université Kamal Jafari Yazdi dans cette mégapole du nord-est de l’Iran, un groupe d’activistes civils et culturels a organisé un rassemblement de soutien en sa faveur.
Des défenseurs des droits civils et culturels de diverses villes d’Iran se sont rendus à Machad pour soutenir le professeur d’université détenu, dont certains ont été arrêtés et sont actuellement détenus dans un lieu inconnu, notamment ces trois militantes des droits civils. M. Hashem Khastar, une personnalité éminente du monde de l’enseignement à Machad, figure également parmi les personnes arrêtées.
L’agence de presse Fars a rapporté que des gens sont venus de toutes les villes d’Iran pour prendre part aux manifestations, accusant les manifestants « d’atteinte à la sécurité » et de « contact avec des groupes qui soutiennent le changement de régime ».
Kamal Jafari Yazdi, professeur à l’université de Machad, a été condamné à 13 ans de prison par le tribunal révolutionnaire le 9 avril 2019, et son appel a eu lieu le 11 août 2019. Selon le verdict rendu, M. Jafari a été condamné à 10 ans de prison pour « formation d’un groupe illégal contre la sécurité nationale », deux ans pour « outrage au guide suprême » et un an pour « propagande contre l’Etat ». Au total, il a été condamné à 13 ans de prison.
Selon une autre information, le procès de Sanaz Allahyari et son mari a eu lieu. Lors de l’audience qui s’est tenue à Téhéran, le tribunal s’est opposé à ce que la peine de détention soit remplacée par la libération sous caution.
Deux femmes de confession bahaïe, Monireh Bavil Sofla’i et Minou Zamani, ont également été arrêtées à Téhéran le samedi 10 août 2019 et incarcérées à la prison d’Evine. Après leur arrestation, les agents de sécurité ont dit à leurs proches : « Ne cherchez pas à connaitre la situation des détenues jusqu’à nouvel ordre. »