CNRI Femmes – Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné trois militantes syndicales à de lourdes peines de prison.
Lors d’une audience tenue le samedi 7 septembre 2019, Assal Mohammadi, Sanaz Allahyari et Sepideh Qolian ont été condamnées chacun à 18 ans de prison. Trois autres militants, dont Amirhossein Mohammadifar, le mari de Mme Allahyari, ont également été condamnés à 18 ans chacun.
La Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne condamne vigoureusement ces peines de prison injustes et de longue durée infligées aux militants des droits de l’homme en Iran. Le régime clérical tente ainsi d’empêcher un mécontentement général d’éclater à l’encontre de son régime corrompu, et il craint en particulier la présence de femmes militantes dans ces manifestations.
L’audition et l’examen des accusations de ces militantes syndicales auraient dû avoir lieu le 3 août 2019, mais cela a été reporté et elles ont été par la suite détenues les unes après les autres.
Assal Mohammadi, militante civile et étudiante en pharmacie, a été conduite à la prison d’Evine le 4 août 2019. Elle avait été arrêtée en décembre 2018 et libérée fin janvier sous une caution de 400 millions de toman. Mme Mohammadi a de nouveau été arrêtée en août.
Assal Mohammadi avait écrit et publié des articles en soutien aux protestations des travailleurs de la sucrerie de Haft Tappeh et des métallurgistes d’Ahwaz.
Sanaz Allahyari, membre du comité de rédaction du magazine Internet de l’association GAM, a été arrêtée en janvier 2019. GAM écrit sur les questions sociales, y compris sur les droits des travailleurs. Mme Allahyari a été détenue pendant des mois dans le quartier 209 du ministère du Renseignement et transférée dans le quartier général en avril. Elle souffre de diverses maladies, mais les autorités pénitentiaires ne l’ont pas encore autorisée à aller se faire soigner à l’hôpital. Mme Allahyari a fait une grève de la faim pendant 12 jours.
Sepideh Qolian a été arrêtée une deuxième fois en janvier 2019. Elle dit qu’elle a été torturée physiquement et psychologiquement pendant sa détention. En juillet 2019, elle et un certain nombre d’autres détenues ont été violemment battues et brutalisées à la prison de Qarchak par des détenues dangereuses provoquées par les autorités carcérales.