CNRI Femmes – De plus amples informations sont diffusées chaque jour sur les crimes contre l’humanité et le massacre de personnes sans défense commis en Iran lors des manifestations de novembre. Un responsable du régime clérical a parlé du meurtre d’une infirmière dans un hôpital alors qu’elle se tenait près de la fenêtre.
Mohammad Javad Baqeri, imam du vendredi et représentant du guide suprême des mollahs de la ville d’Asalem dans la province de Guilan, a révélé que dans l’un des hôpitaux de Téhéran, une infirmière innocente a reçu une balle dans le front alors qu’elle regardait les manifestations depuis une fenêtre et essayait de les filmer.
Dans son sermon du vendredi 6 décembre 2019, Baqeri a dit sans vergogne : « On ne donne pas de bonbons en pleine bataille et lors des affrontements. Ce sont des balles. Quelqu’un m’a dit hier soir qu’il se trouvait (dans l’un des premiers jours des manifestations) dans un hôpital très fréquenté de Téhéran. Une infirmière est allée à la fenêtre. Elle a dit qu’elle voulait prendre des films (des manifestations). Alors qu’elle tentait de prendre un film des manifestations dans la rue, une balle l’a frappée en plein front ! »
En racontant ce genre d’histoires, les responsables du régime clérical cherchent à terrifier les personnes qui filment les scènes de crimes des forces de sécurité. Ils veulent ainsi éviter les fuites d’informations et de nouvelles à l’étranger.
Cet aveu, cependant, indique qu’un crime contre l’humanité a été commis parce que le régime a déployé des tireurs d’élite dans l’intention de tuer des citoyens innocents et sans défense qui n’avaient même pas participé aux manifestations. Sinon, comment cette infirmière aurait pu être atteinte en plein front derrière la fenêtre d’un hôpital ?
Auparavant, Mme Mina Sheikhi, 59 ans, mère de six enfants, avait été frappée au cœur par une balle alors qu’elle regardait les manifestations sur le toit de sa maison.
Il en va de même pour trois autres femmes tuées lors des manifestations. Ameneh Shahbazifard, 38 ans, mère de trois enfants, Azar Mirzapour Zahabi, 48 ans, mère de quatre enfants, et Golnaz Samsami, enceinte et mère d’un fils de 7 ans, ont reçu une balle dans la tête ou la poitrine, et par derrière par un sniper, alors qu’elles passaient dans la rue ou aidaient un blessé tombé à terre.
Il s’agit de violations flagrantes des normes et standards internationaux sur l’usage de la force et de violations graves des droits de l’homme, a indiqué la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet. Et le monde doit prendre des mesures urgentes pour les arrêter.
Arrestations arbitraires
Il y a également eu des informations faisant état d’arrestations arbitraires de la part du régime.
Mehdi Tajik, chef de la police de sécurité de Téhéran, a annoncé l’identification et l’arrestation d’une femme à Karadj. (Agence ROKNA – 4 décembre 2019)
D’autres informations font état de l’arrestation arbitraire d’Azam Shirafkan, 48 ans et mère de trois enfants, le 18 novembre 2019. Elle a été emmenée dans un lieu inconnu et aucune information n’est disponible sur elle. Des informations ont également fait état des arrestations arbitraires de Mahine Razzaq à Ilam, Fatemeh Davand à Boukan, Yass Soleimani à Choushtar, Sahar Avazzadeh fille de Yaqoub, Sahar Avazzadeh fille de Hossein et Soudeh Jafarizadeh à Gachsaran durant les premiers jours des manifestations. Selon des témoins oculaires, la plupart de ces arrestations se sont accompagnées de brutalités de la part des gardiens de la révolution et des forces de Bassij.