CNRI Femmes – Atena Daemi bannie brusquement à la prison de Lakan à Rasht
La prisonnière politique Atena Daemi a été brusquement bannie à la prison de Lakan, à Racht, dans la nuit du mardi 16 mars 2021.
Le transfert forcé d’Atena Daemi survient à la veille du Nouvel An iranien, le 20 mars.
Atena Daemi n’avait pas été informée à l’avance, et elle n’a pas été autorisée à faire ses bagages ni à contacter sa famille. Des gardiens lui ont passé des menottes aux mains et des entraves aux pieds et l’ont fait sortir du quartier des femmes de la prison d’Evine.
Atena Daemi fait partie des signataires d’une lettre de protestation contre le transfert forcé et le bannissement de la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared vers la prison de Semnan.
La Commission des femmes du CNRI condamne fermement la relocalisation forcée et le bannissement des prisonniers politiques, y compris celui de Mme Atena Daemi. La Résistance iranienne réitère son appel à la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes et à la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains pour qu’ils condamnent et enquêtent immédiatement sur les conditions de Maryam Akbari Monfared, Atena Daemi et Golrokh Iraee ainsi que sur les autres prisonnières politiques.
La commission des Femmes du CNRI demande au rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains en Iran de rencontrer Maryam Akbari Monfared, Atena Deami, Golrokh Iraee et d’autres prisonnières politiques d’Evine qui risquent également d’être déplacées de force.
Atena Daemi, 32 ans, aurait dû être libérée le 4 juillet 2020, après avoir purgé sa peine de 5 ans de prison. Mais elle a été condamnée une nouvelle fois à un total de 5 ans d’emprisonnement et 74 coups de fouet en raison d’accusations forgées de toutes pièces portées contre elle par le ministère du Renseignement et le Corps des gardiens de la révolution (pasdarans).
Militante des droits de l’enfant, Atena Daemi a été arrêtée une première fois le 21 octobre 2014 et détenue pendant 16 mois pour avoir participé à un rassemblement de protestation devant le bureau des Nations unies à Téhéran, à une exécution de protestation de Reyhaneh Jabbari et à d’autres activités pacifiques.
Le 26 novembre 2016, elle a été arrêtée à nouveau et emmenée à la prison d’Evine pour purger sa peine. Pendant cette période, elle a entamé une grève de la faim de 54 jours en mars 2017, qui s’est terminée avec succès lorsque les peines de prison de ses deux sœurs ont été annulées.