Sur trois millions de de femmes qui travaillent en Iran , un million ont perdu leur emploi
Alors que le coronavirus s’est propagé dans le monde entier, le régime clérical en Iran profite de la pandémie pour envoyer le plus de gens possible à la mort afin d’empêcher la colère de la population se transformer en une série de manifestations et de soulèvements à l’échelle du pays.
Différentes couches de la société iranienne, en particulier les femmes, ressentent chaque jour davantage le poids de la pauvreté. Environ 80 % de la population iranienne vit sous le seuil de pauvreté.
L’un des problèmes non résolus sous le régime clérical est l’emploi des femmes. Au cours de l’année dernière, environ un million de femmes sur 3 millions en Iran ont perdu leur emploi. Différentes catégories de femmes, notamment les infirmières et les chefs de famille, sont les principales victimes des mauvaises politiques et de la mauvaise gestion du pouvoir en place.
En janvier, de nombreuses informations ont été publiées sur le licenciement et l’expulsion des travailleuses en Iran, ainsi que sur les conditions épouvantables des infirmières et des femmes chefs de famille qui travaillent sans couverture sociale ni aucune forme de soutien gouvernemental.
Le régime iranien a également continué à sévir contre les défenseurs des droits humains et les prisonniers politiques, hommes et femmes, ce qui constitue une priorité absolue. Ce dossier présente aussi un bref aperçu des conditions de vie des militantes des droits humains, des prisonnières politiques et des conditions de détention.
70% des de femmes qui travaillent en Iran ont perdu leur emploi
Le rapport trimestriel du Centre national des statistiques (NSC) de l’été 2020 a qualifié de disproportionnée la part des femmes sur le marché du travail. Selon ces chiffres, 70 % des femmes en Iran qui travaillent ont perdu leur emploi à cause de la crise COVID-19. (Agence ISNA – 10 janvier 2021)
Concernant la question de l’emploi, les femmes ont plus souffert que les hommes. Les femmes ont des revenus plus faibles, moins d’épargne et aucune aide à l’emploi. Les femmes sont plus nombreuses à être recrutées pour des emplois instables. De nombreuses femmes sont employées dans des endroits comme les salons de coiffures, la restauration, les hôtels, les salons, etc. Beaucoup de femmes travaillent également dans les écoles et les jardins d’enfants. Ces femmes font partie des secteurs qui ont été durement touchés par la pandémie et ses conséquences économiques. D’autres ont perdu leur emploi en raison des restrictions sur le marché du travail et de la fermeture de nombreuses entreprises.
Près d’un million de femmes qui travaillent en Iran ont été licenciées au cours des six premiers mois de l’année iranienne (mars – septembre 2020).
« L’emploi des femmes a été réduit de 749 000 personnes au printemps 2020, par rapport à la même période l’année dernière », a déclaré Aladdin Asvaji, directeur général du bureau de l’élaboration des politiques et de l’expansion de l’emploi au ministère du travail. Il a ajouté : « 120.000 autres femmes ont perdu leur emploi du printemps à l’été 2020. Ces statistiques montrent à quel point l’épidémie du coronavirus a eu un impact sur l’emploi des femmes. » (Le quotidien Arman – 30 janvier 2021)
De nombreuses femmes iraniennes qui travaillent sont employées à la journée. Les travailleuses à taux journalier ne bénéficient ni de contrats ni d’assurances, y compris l’assurance chômage. Les emplois journaliers sont devenus une pratique courante. Les femmes, et en particulier les chefs de famille, sont devenues les principales victimes du cycle de l’épidémie de coronavirus et de la rigueur économique.
Pas de possibilités d’emploi pour les femmes chefs de famille
Malgré leurs compétences, les femmes chefs de famille sont confrontées à de nombreux problèmes pour trouver un emploi, explique Mahmoud Abbasi, adjoint au ministère de la Justice chargé des droits humains et des affaires internationales. « Seulement 10 % des femmes chefs de famille ont accès à des opportunités d’emploi, tandis que 30 % d’entre elles maîtrisent au moins une profession. »
Abbasi a ajouté : « Compte tenu du nombre croissant de femmes chefs de famille, le cercle vicieux du chômage est également en hausse. » (salamatnews.ir – 20 janvier 2021)
Le régime misogyne des mollahs n’a jamais reconnu les 4 millions de femmes chefs de famille comme soutien de famille. Il n’a pas adopté de loi globale visant à donner du pouvoir ou à accorder un soutien à ces femmes. Le parlement du régime n’a pas envisagé de budget pour les organisations chargées de les soutenir. L’absence de soutien a également un impact sur leurs enfants qui n’auront pas d’autre avenir que de travailler dans la rue.
En Iran, l’organisation de protection sociale ne couvre que 850 000 des 4 millions de femmes chefs de famille. Les femmes qui bénéficient de cette couverture sont également confrontées à des myriades de problèmes économiques et psychologiques aggravés par la pandémie de coronavirus.
On pourrait imaginer les conditions épouvantables dans lesquelles vivent plus de 3 millions de femmes chefs de famille qui ne bénéficient d’aucun soutien et les problèmes qu’elles rencontrent pour joindre les deux bouts.
Une foule d’étudiantes diplômées au chômage
Le chômage des étudiantes diplômées est une autre crise irrémédiable du régime en faillite des mollahs. Dans les provinces frontalières de l’Iran comme le Kermanchah et le Kurdistan (ouest de l’Iran), cette crise pousse les jeunes à se lancer dans des travaux épuisants et risqués comme porter de lourdes charges à travers la montagne.
Le 20 décembre 2020, l’agence Fars a fait état des conditions de travail atroces dans les provinces frontalières.
“Environ 60 % des travailleurs dans les provinces frontalières occupent des emplois informels”, a écrit Fars. Elle ajoute que 58 % des travailleurs des provinces de l’Azerbaïdjan occidental (nord-ouest de l’Iran) et du Sistan-Baloutchistan (sud-est de l’Iran) travaillent également dans le secteur informel.
Selon les chiffres publiés par le Centre national des statistiques (NSC), 40 % des diplômés universitaires en Iran sont au chômage, et ils comprennent plus de femmes que d’hommes.
Infirmières et retards de salaires
Les femmes représentent 80 % des infirmières en Iran et elles sont
Environ 45 à 50 % des infirmières en Iran sont employées par des entreprises privées sur la base de contrats temporaires. Elles sont donc privées d’un emploi officiel et permanent.
« Le ministère de la santé a lancé un blitz de propagande sur le fait d’avoir augmenté les salaires des infirmières d’un petit pourcentage », a déclaré Mohammad Reza Sharifi Moghaddam, le directeur général de la Maison des infirmières, ajoutant : « Mais cette augmentation concerne tous les travailleurs de la santé et pas seulement les infirmières… »
Sur la situation des infirmières engagées par des entreprises privées, Sharifi Moghaddam a affirmé : « Le recrutement d’infirmières par des entreprises privées a commencé en 2013. Travailler par l’intermédiaire d’entreprises privées est une nouvelle méthode d’exploitation des infirmières. En raison de la puissance du système mafieux du ministère de la santé, cette exploitation est plus importante. Les infirmières recrutées par les entreprises privées n’ont reçu aucune augmentation de salaire. » (Agence ROKNA – 1er janvier 2021)
Les infirmières engagées par des entreprises privées travaillent comme celles en CDI. Leurs salaires sont cependant inférieurs de 2 à 4 millions de tomans. (Agence ILNA – 4 janvier 2021)
L’oppression des infirmières ne s’arrête pas là. Un groupe d’infirmières qui travaillaient dans des hôpitaux de la province du Khouzistan (sud-ouest de l’Iran) ont été licenciées sans avoir reçu de salaire. (Agence ILNA – 2 janvier 2021)
Les infirmières de Yassouj ont organisé une manifestation en raison du refus du CHU de les employer officiellement. Ces infirmières travaillent dans les hôpitaux de Yassouj depuis le début de l’épidémie. Yassouj est la capitale de la province de Kohgiluyeh-Boyer-Ahmad, dans le sud-ouest de l’Iran.
Les infirmières de Chiraz, capitale de la province de Fars dans le sud de l’Iran, ont également organisé plusieurs manifestations en janvier pour réclamer leurs droits et leurs salaires.
Quelque 60 000 des 145 000 infirmières travaillant dans le pays ont été infectées par le coronavirus, a déclaré M. Mirzabeigi, responsable de l’organisation du système de soins infirmiers. Il a ajouté que 6 000 infirmières ont été mises en quarantaine et qu’une centaine d’entre elles ont perdu la vie. (Agence IRNA – 17 décembre 2020)
Prisonnières et conditions de détention
Une autre femme exécutée en janvier
Les autorités du régime clérical ont pendu une femme à la prison centrale de Sanandaj à l’aube du 27 janvier 2021. Aucun détail n’est disponible sur l’identité de cette malheureuse.
Il s’agit de la 112ème femme exécutée sous le mandat présidentiel de Hassan Rohani. Le régime clérical en Iran détient le record du monde d’exécutions de femmes.
Exécutions arbitraires et lourdes peines
Le régime clérical a continué à arrêter arbitrairement les défenseures des droits humains et à leur infliger de lourdes peines.
Au moins 9 femmes ont été interpellées lors de la vague d’arrestations d’au moins 76 militants kurdes.
Fariba Ahmadi de Naghadeh et Rojin Mohammadpour de Boukan ont été arrêtées le 19 janvier. Gelavij Abdollahi a été arrêtée le 12 janvier. Aucune information n’est disponible sur le lieu de détention ou le sort de ces trois femmes.
Azimeh Nasseri a été arrêtée à Boukan, Darya Talebani dans la cité universitaire de Kharazmi dans la ville de Karadj, et Esrine Mohammadi à Téhéran le 9 janvier 2021. Elles ont été incarcérées au centre de détention des services de renseignement des pasdarans à Oroumieh après plusieurs jours.
Nazanin Atabaki et Nasrine Yazdanipour ont été convoquées par la police à Kermanchah. Elles ont été arrêtées et interrogées le 16 janvier. Ce sont des chanteuses solistes travaillant avec le groupe musical féminin Guelaris. Elles ont été remises en liberté provisoire sous caution jusqu’à la fin de leur procès.
Taraneh Mohammadi, une jeune poétesse kurde, a été enlevée par des agents du renseignement le 11 janvier. Ils l’ont harcelée et insultée et ont menacé de lui couper la langue si elle continuait à écrire et déclamer des poésies. Cette jeune poétesse écrit des poèmes sur les droits nationaux des Kurdes, les droits des femmes, les droits des enfants et des questions comme les mariages forcés et la violence contre les femmes.
Par ailleurs, Mahboubeh Reza’i a été arrêtée le 19 janvier et emmenée à la prison de Bouchehr (sud de l’Iran) pour commencer à purger sa peine de 2,5 ans.
La militante des droits des femmes Tahmineh Mofidi a été arrêtée à son domicile à Téhéran le 2 janvier. Elle a été détenue et interrogée dans le quartier des renseignements 2A de la prison d’Evine, sous un statut incertain. Aucune information n’a été fournie sur les raisons et les charges retenues contre Mme Mofidi.
La militante syndicale Haleh Safarzadeh et son mari, Alireza Saghafi, ont été convoqués au tribunal de Karadj pour y purger leur peine d’un an de prison.
Les tribunaux du régime clérical ont également prononcé de lourdes peines de prison pour les défenseures et les militantes des droits humains. Parmi elles, Raha Asgarizadeh, journaliste, photographe et militante des droits des femmes, a été condamnée à deux ans de prison. Zahra Nazouri, épouse d’un prisonnier politique, a été condamnée à un an de prison. La journaliste et activiste des médias Moloud Hajizadeh a été condamnée à un an de prison. Najmeh Mir-Akhorli, 61 ans, a été condamnée à 5 ans de prison, et Shakila Monfared à 6 ans. Mme Monfared a été immédiatement conduite en prison pour y purger sa peine.
Conditions de vie des prisonnières politiques
Le régime des mollahs a continué à persécuter les prisonnières politiques en janvier. Elles ont été harcelées, menacées, bannies et privées de soins médicaux.
La prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee a été renvoyée à la prison de Qarchak le 24 janvier, mais a été envoyé en exil à la prison d’Amol, dans le nord de l’Iran, sans trouver le temps de recevoir ses effets personnels et des vêtements chauds. Elle venait de terminer 43 jours d’interrogatoire dans le quartier 2A du renseignement des pasdarans, à la prison d’Evine.
Avant d’être renvoyée à Qarchak, elle a été convoquée au tribunal d’Evine pour présenter sa dernière défense contre l’accusation de “propagande contre l’État”. Son avocat n’était pas présent lors du procès.
Golrokh Ebrahimi Iraee a été violemment transférée de la prison de Qarchak le 13 décembre 2020, pour être envoyée au quartier 2A d’Evine. Elle a été arrêtée en 2016, pour avoir écrit une histoire jamais publiée contre le châtiment cruel de la lapidation. Libérée au bout de trois ans, elle a été de nouveau incarcérée à la prison de Qarchak pour y purger une peine de 25 mois pour une autre affaire.
On dit que les autorités fabriquent une nouvelle affaire contre elle et c’est la raison de ses récents interrogatoires.
La 28e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran s’est réunie le 5 janvier 2021 pour examiner les accusations portées contre les prisonnières politiques Forough Taghipour et sa mère Nassim Jabbari. Elles ont été mises en accusation pour “propagande contre l’État”. Le président du tribunal les a menacées d’une accusation plus lourde de guerre contre Dieu, ce qui est puni de mort sous le régime clérical. Forough Taghipour a rejeté cette allégation et a plaidé non coupable.
Des agents du ministère du renseignement du régime ont arrêté Forough Taghipour, 25 ans, et sa mère, Nassim Jabbari, 58 ans, ainsi que Zahra Safa’i et sa fille, Parastou Moïni, le 24 février 2020. Leurs interrogatoires ont pris fin à la mi-avril lorsqu’elles ont été transférées du quartier 209 d’Evine à la prison de Qarchak.
Mme Jabbari a été libérée sous caution à la veille du Nouvel An persan. Ces prisonnières politiques ont toujours été sous la pression des services de sécurité et de renseignement à Qarchak. Des détenues ordinaires engagées par la direction de la prison les ont attaquées à plusieurs reprises avec l’intention de les tuer ou de les blesser.
Elles sont accusées d’avoir des contacts et de soutenir l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran.
Saba Kord Afshari a été violemment transférée du quartier 8 de la prison de Qarchak au quartier 6 parmi les condamnés pour crimes violents le 26 janvier. Les gardiens de la prison l’ont attrapée par les cheveux, l’ont traînée sur le sol et l’ont déplacée hors du quartier. Ils lui ont également attaché les mains dans le dos. Les bras de Mme Kord Afshari ont été gravement contusionnés.
Saba Kord Afshari purge une peine de 24 ans de prison pour avoir protesté contre le voile obligatoire. Elle a été bannie de la prison d’Evine à celle de Qarchak le 9 décembre 2020.
Nazanin Mohammad-Nejad, 32 ans, étudiante en langue russe à l’université Allameh Tabataba’i de Téhéran, qui a été arrêtée le 8 décembre 2020 à son domicile à Téhéran, était toujours détenue à l’isolement dans la prison d’Evine pendant tout le mois de janvier sans avoir été jugée. Aucune information n’est disponible sur les charges et les raisons de l’arrestation de Mme Mohammad-Nejad.
Refus de traitement médical
L’une des méthodes courantes du régime clérical pour torturer et tuer les prisonniers politiques, femmes et hommes, est de leur refuser tout traitement médical.
La prisonnière politique Massoumeh Senobari souffre d’une maladie présentant les symptômes dun cancer. Les autorités de la prison de Tabriz empêchent toutefois son envoi dans un hôpital pour diagnostic et traitement.
Sa famille a suivi son traitement et ses tests médicaux et a accepté d’en payer les frais, mais les autorités de la prison l’ont empêchée de faire son test d’échographie et ont négligé ses visites au dispensaire de la prison où elle demandait à être envoyée dans des centres médicaux civiques.
La prisonnière politique Massoumeh Senobari est condamné à 8 ans de prison pour avoir été en contact avec l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran. Elle a été sauvagement torturée lors de son interrogatoire, à tel point qu’elle ne pouvait plus marcher. Les coups de fouet sur ses jambes et ses pieds lui ont fracturer un os qui n’a pas encore guéri. De plus, à cause des coups portés à la tête, sa vision est devenue floue. Elle a été infectée par le COVID-19 alors qu’elle était en détention.
La prisonnière politique Fatemeh Mosanna est privée de soins médicaux urgents depuis plus de cinq mois. Fatemeh Mosanna, 53 ans, souffre d’une hémorragie intestinale depuis la mi-août et ne peut pas marcher seule.
Un médecin de l’hôpital Taleghani de Téhéran l’a envoyée au bureau de la médecine légale pour qu’elle soit examinée et qu’il soit certifié qu’elle ne pouvait pas supporter les conditions de prison et qu’elle devait obtenir une permission de sortie médical. Le procureur adjoint d’Evin, Amin Vaziri, a cependant refusé la demande et n’a même pas permis qu’elle soit examinée.
Fatemeh Mosanna, son mari, Hassan Sadeqi et leurs deux enfants ont été arrêtés le 28 janvier 2013 alors qu’ils organisaient une cérémonie funèbre à la mémoire du père de M. Sadeqi, membre de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), qui venait de décéder. Le couple a ensuite été condamné à 15 ans de prison chacun.
La prisonnière politique Raheleh Ahmadi est en mauvaise santé et sur le point d’être paralysée.
“Malgré l’inquiétude croissante des médecins quant à la possibilité qu’elle tombe paralysée, aucune décision n’a été prise pour commencer le traitement médical de cette prisonnière”, a déclaré son avocat Mostafa Nili. Il faut lui accorder d’urgence une autorisation de sortie médicale, mais rien de tel n’a encore été fait”.
Mme Ahmadi est la mère de Saba Kord Afshari. Elle a été arrêtée pour faire pression sur sa fille. Elle est condamnée à 31 mois de prison.
L’infirmière Bahareh Soleimani a été transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evine après avoir terminé ses interrogatoires. Mme Soleimani souffre de complications pulmonaires dues à une infection par COVID-19, car elle s’occupait des patients atteints de COVID depuis l’épidémie. Elle a besoin d’une assistance médicale et d’un traitement d’urgence.
Les services du ministère du renseignement ont arrêté Bahareh Soleimani le 16 octobre 2020 et l’ont placée en isolement dans le quartier des renseignements 2A à la prison d’Evine. Bahareh Soleimani a 43 ans et réside à Téhéran.
Conditions innommables à la prison centrale de Tabriz
Les autorités de la prison centrale de Tabriz auraient forcé les détenues à laver toutes les couvertures et les tapis de leur quartier dans la cour pendant l’hiver très froid de Tabriz. Les femmes frêles ont également été obligées de déplacer leur lit dans la cour et de le peindre.
Les femmes étaient obligées de faire des travaux forcés dans la prison de Tabriz alors que la température était de -1 degré pendant la journée et de -4 la nuit. De nombreuses détenues sont tombées gravement malades à cause du froid.
Une des détenues, Massoumeh Bahrami, 28 ans, s’est coupé le poignet et a tenté de se suicider sous la pression du travail forcé dans le froid.
Les femmes détenues sont soumises à une pression énorme dans la prison de Tabriz et sont privées des installations et des ressources minimales. La nourriture est de très mauvaise qualité et les articles vendus par le magasin de la prison sont très chers et de mauvaise qualité. Ces femmes ne sont pas autorisées à avoir une cuisine et un fourneau pour préparer leur propre repas.