CNRI Femmes – Trois militantes des droits des femmes, Yasaman Aryani, Monireh Arabshahi et Mojgan Keshavarz, ont été condamnées à de lourdes peines de prison en Iran.
Yasaman Aryani et Monireh Arabshahi ont toutes deux été condamnées à 9 ans et 7 mois de prison et Mojgan Keshvarz à 12 ans et 7 mois de détention.
Les avocats n’ont pas été autorisés à entrer dans le tribunal en première instance et en appel. Le tribunal a également refusé de recevoir un projet de défense de ces trois militantes des droits des femmes. Plus tôt, en août, les premières peines de ces trois militantes avaient totalisé 55 ans de détention, ce qui avait déclenché un vaste tollé international.
Par ailleurs, la militante des droits civils Narguesse Mansouri, membre du syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de ses banlieues, a été condamnée à 6 ans de prison et à deux ans d’interdiction d’adhésion à des partis politiques par le tribunal révolutionnaire de Téhéran présidé par le juge Iman Afshari.
Le salaire de Narguesse Mansouri a été coupé malgré plus de 25 ans d’expérience professionnelle dans la compagnie de bus de Téhéran.
Narguesse Mansouri a été arrêtée le 11 août 2019 et soumise à un interrogatoire au centre de détention des gardiens de la révolution.
Le cinquième jour de son arrestation, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre les insultes et les pressions des interrogateurs, qui l’ont empêchée d’appeler sa fille de 12 ans.
Elle a entamé une grève de la faim du 16 août et y a mis fin le 22 septembre 2019 après avoir été transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evine.
Narguesse Mansouri a été libérée de la prison d’Evine le 13 novembre, moyennant une caution de 500 millions de tomans.
Une pharmacienne arrêtée pour ses croyances religieuses
Une pharmacienne a été arrêtée à son domicile dans le village de Khotbeh Sara, dans la province de Guilan, le 25 janvier 2020.
Firouzeh Shafizadeh, titulaire d’un doctorat en pharmacologie, a eu de nombreuses occasions de travailler à l’étranger, mais elle a quitté Karaj pour ce village il y a deux mois (novembre 2019) afin de travailler à la campagne et d’aider les personnes défavorisées.
Elle a été arrêtée uniquement en raison de ses croyances religieuses, et les agents de sécurité l’ont arrêtée pour “propagande contre l’État”.
Elle est en prison depuis plus de dix jours mais n’a pas été autorisée à rendre visite à son avocat. Le procureur a refusé de lui accorder une libération temporaire sous caution.